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(le la cathctlrale de Bourges est d'une proportion faclieuse, et cela [tan-ce
que la methode admise n'a pas cte. rigoureusement suivie dans ses
(zonseiquences. On n'en peut dire autant de l'interieur du
Beauvais, qui, avant les (fhangements que- le xivc siircle apporta aux
(lispositions premiei-es, ctait un chef-dkxruvrfx. Toutes les parties, dans
cc vaste (zditire, derivent. du triangle tiquilaiterzil, depuis le plan jus-
qu'aux ensembles et (letailsdes coupes et des tilevzilions. Malheureu-
sement, la cathedrztle de Beauvatis fut elevee zivee, des ressources trop
mediocres et des materiztux faibles, soit comme qualite, soit 001111110
hauteur; des (lesordres, provenant de la nlauvaise exeeution, mit-essi-
täwrent (les travaux de reprises et de (ronsolitlzttioil, des (loulrlures de
piles, qui (letruisirent en grande partie letfet vraiment prodigieux que
produisait cet immense vaisseau, si bien coneutheorifpiement et trace
par un homme de genierMzilgre ses lielles proportions, lkiglise Notre-
Dame (YAmiens est inferieure a ce qui nous reste de la cathedrale
de Beauvais, et (zelle de (lologne, liatie quelques zmnees plus tard sur
un plan et des coupes semhlatbles, est bien loin (le PITISCIHOPÜQS dispo-
sitions aussi heureusestLa, a Gologne, l'architecte a suivi rigoureu-
sement les (lonnees geomctriques; sa composition est une formule
qui ne tient compte ni des effets de la perspective, ni des (leformzitions
que subissent les (zourlies en apparence, a cause de la hauteur on elles
sont placees. Aussi le chmur de Cologne plus qu'il ne charme;
le geometre a supprime l'artiste. Il en est pas de meme a Beauvais, ni
dans aucun des bons editices de la periode gothique frangaise : llirtisto
est. toujours present a cote du geomtrtife, et sziit, au besoin, faire tlechii-
les formules. BOlSSOPÜO, dans sa monographie de la cathedrzile de
Cologne, a partaitemenl, fait ressortir l'emploi du triangle equilaterzil
dans la construction de (cet cditice. Mais le savant archeologue ne nous
semble pas avoir etutlie a fond nos monuments de la periotle zmtcärieure.
M. Felix de Verneilh a releve quelques erreurs de M. Boisseree rela-
tives a nos cathedrales, notamment, en ce qui concerne les mesures
de Notre-Dame (l'An'1iens 1 ; mais, (l'autre part, M. Felix Vcrncilh n'ai tzirhe
pas a ces methodes geometriques l'importance qu'elles meritent.
c Dresser un plan dkzpräs lcprincipc du. triangle äquilatcfral, c'est. un tour
a de force comme un autre; mais est-il entre dans la pensee du matlre
a de lkruvre? (l'est une entrave plutot qu'une source (l'harmonie; le
u maitre de l'oeuvre s'en etait-il emharrassciit Nos grands artistes des
a xnt et xmtsiecles, celaest atteste par leurs monuments, se (lirigeziient
a par Texperience, non par des theories, dans la creation du style
u ogival. Ilonlmes de ll0ll sens avant tout, ils n'avaient. qu'une regle,
a qu'un principe : parvenir, avec le moins de frais possible, a l'effet le
u plus grand, en evilztnl. les fautes eten s'appropriant le succes de leurs
u (lcvanciers. L'architecte de Gologne, qui les suivait lIIIIIIÜCllEllBIIIPIII
la Gtlfhällwlle
de (Jnlogne,
Welix
(Annales archfiologfiqucs,