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de si grands (effets,- et aussi pour ne pas rester au-dessous de leurs
tieuvres. Gela, nous en convenons, exigerait. du travail, beaucoup de
travail; et il est facile de nier Futilite d'une chose qu'on ne veut pas se
donner la peine ctapprentlret
Certaines personnes, ne pouvant parvenira faire une equation, pre-
tendent bien que talgeln-e n'est qu'un grimoire! Pourquoi serions-
nous surpris d'entendre nier le sens logique, la cohesion et Futilite
pratique de cet art que nous avons laisse perdre et dont nous ne
savons comprendre ni utiliser les ressources!
Les methodes suivies pour le trace des protils d'arcs sont. invariables,
parce qu'un arc est toujours vu suivant tous les angles possibles.
Quelle que soit la hauteur a laquelle il est place, sa courbure presente
a l'oeil ses cotes, son intrados sous tous les aspects, mais il n'en estpas
ainsi d'un bandeau, d'une base, d'un tailloir, d'un profil horizontal en
un mot, dont la position peut, par l'effet de la perspective, masquer,
ou tout ou moins diminuer une partie des membres. Les Grecs avaient
evittemnient, tenu compte de la place dans le trace des profils; mais
leurs editices etant relativement, de petites dimensions, les deforma-
lions perspectives ne. pouvaient avoir une grande importance. Les Bo-
mains ne paraissent pas sTetrc preoccupes de l'influence (le la perspec-
tive sur les profils. Ceux-ci sont traces d'une maniere absolue, suivant
un mode admis, sans tenir compte de la position qu'ils occupent au-
dessus delo-il. Il ne parait pas que pendant la periode romane on ait
modititä le trace, des protils en raison de leur place; mais s dater du
commencement du xni" siecleptetude des effets de la perspective sur
les protils zipparait clairement. Nous en trouvons un exemple remar-
quable dans la cathedrale d'Amiens elevee de 1225 a 1230. Les ban-
deaux int-crieurs, les bases et. lailloirs du triforiuni, sont traces en
raison du point de vue pris du pave de Peglise (voy. TRIFORIIIDI).
Voici comment a proccde l'architecte de la nefde Notre-Dame d'A-
miens pour le trace des tailloirs et des bases des colonnettes de la ga-
lerie (fig. 27). L'angle visuel le plus ferme, perpendiculaire a la nef,
peermetttzint,(l'apercevoir les tailloirs, est de 600. Le profil a ete trace
suivant la methode indiquee en A, methode qui n'a pas besoin d'en-e
(leicrite zipres les demonslrations precedentes.
Däipres cet angle visuel, le tailloir se trouve reduit, par la perspec-
tive, au protilAK En seloignant dans le sens longitudinal, dest-a-dire
en regardant les (rhapiteziux des travees au dela de celle en face de
laquelle on se trouve, il est evident que l'on voit le profil se developper
sans qu'il prenne jamais (zependant l'importance en hauteur, par rap-
port aux saillies, que lui donne le geometral. Pour les bases, le profil
est celui indique en B. Les regardant suivant l'angle de 600 qui a servi
ales tracer, on ne peut voir que les membres indiques en B' ; mais en
prenant, un peu plus de champ, de maniere a les voir suivant un angle
de 450, le protil donne par la perspective est celui B", qui est satisfai-
santet en rapport de proportions avec les colonnettes.
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