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methotle; s'ils etaient soigneux, combien ne revenaient-ils pas sur un
trait, sans jamais titre assures (l'avoir rencontre le bon 2'
Voyons maintenant comment, en Gl1a1npag11e, les architectes, lou-
jours en suivantla methode des angles 51 a lit)" ou 30", pour le trace
des profils d'arcs, arrivent adonner a ces profils un caracterti qui ap-
partient a leur gcnie et qui s'accorde avec, la nature (les materiaux
en1ployes.
A Troyes, la pierre 111ise en oeuvre dans Peglise Saint-Urbain, qui
date de la fin du x111" siecle, est du calcaire de Tonnerre, fin, compacte,
resistant, mais Her, comme disent les tailleurs de pierre, dest-a-dirti
qui se brise facilement, soit. en le travaillant, soit lorsqu'il est pose
avec des tividemenls profonds. ljhabile architecte de lliglise Saint-
Urbain, si souvent mentionnec dans le Dictionnaire, connait bien la
nature des maleriziux qu'il emploie. Il sait qu'il ne faut point trop les
evirler, s'ils ont une charge a porter; ("lue pour les boudins des arcs,
par exemple, il ne faut pas les detacvher par des cavcts trop creux; ce-
pendant il pretend elever un edititze d'un aspect leger, remarquable
par la (leliczttesse de ses membres. Voici donc comme il tracera (fig.
22, en A) les archivoltes de la nefl. Gomme dans l'exemple precedent,
il donnera au boudin inferieur deux centres a et. a', un nerf b dont les
contre-courbes auront leurs centres poses sur les lignes ac, tra-
cees a 60"; le rayon cb etant egal au rayon ab. De l'un des centres a, il
elcverzi une ligne ad a 115". Sur cette ligne il posera le centre c du
deuxieme boudin. Mais observons que l'architecte doit bander ces ar-
chivolles au moyen de deux rangs de (zlaveaux, plus un formerel pour
la veille du (follateral. Le deuxieine boudin, de 0'",l08 de (lianletrc
(11- pouces), est tangent aux lignes dE-pannelagt? du second claveau; sa
position est donc tixee. Du centrf: c, tirant deux lignes a 300 et 60", la
rencontre de ces (leux lignes avec (relies (Yepannelage lui donne les ce11-
tres des contre-courbes du filet f. Ijhorizontale tirele de ce centre,
et, rencontrant la ligne verticale (Tepannelagc, lui donne en g le ce11-
tre du cavet la. La verticale, fg prolongee lui donne le filet surmontant
ce cavet. Il trace alors le cave! superieur i dont le centre est sur la
verticale dj. Ce centre est. au niveau de celui de la baguette If. Sur le
claveau inferieur de 31 de largeur, pour obtenir le listel l_ assez_
fortpour resister a la pression, il eleve du centre a' une ligne a 11-5? ao.
Du point de rencontre de cette ligne avec le cercle du boudin, tirant
une horizontale, il pose le centre de la baguette p sur cette horizon-
tale, en prenant, la ligne a 45" comme tangente. Cette baguette remplit.
levidement qui serait trop prononce en q, et meine, dans la crainte
que Yevidement restant s ne soit trop aigre, il trace la deuxieme ba-
guette s, dont le centre est pose sur la ligne a 45". (l'est la meme
crainte des evidemenls qui lui fait tracer, sur le deuxienie claveau, la
baguette t. Les baguettes la, t, p, ont de diametre (l pouce M2),
dixiüne
de Fcxdcutiuu.