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meme facon : cherchant de sentiment ou dinstiiict, si l'on veut, les
formes qui semblent le mieux sapproprieriaiix necessittäs; arrivant.
par une suite (Pexpericnces, a (tonner a ces formes une certaine lixile,
puis etablissant peu a peu des methodes, et enfin des formules, (les
lois fondees sur ce sentiment vrai et cette experience. Alors l'archi-
tecte, en prenant son crayon, son compas et ses equerres, ne travailli-
plus dans le vide a la recherche de formes que sa fantaisie l11i sugge-
rera: il part d'un systeme etabli, procede methodifltiement.
Nous savons tloutfce qu'onpeutdire contre l'adoption des formules:
mais nous devons constater qu'il n'y a pas eu d'architecture (ligne dc
cc no111 qui n'ait fatalement abouti a une formulaire. Plus qu'aucun
autre peuple, les Grecs ont eu des mclhodes conduisant aux formules,
et si quelqu'un en doutait, nous fengagerions a consulter les travaux
si remarquables de M. Aures sur ce sujetk Mais le formulaire archi-
tectonique des Grecs ne s'appuie que sur un systeme harmonique des
proportions, developpe sous l'influence du sentiment dclicat de ce
peuple. Ce formulaire, qui connnence par une simple methode empi-
rique, etablie par Fexperience, n'est pas une (ledutftion logique d'un
raisonnement, c'est un canon, c'est le beau chiffre; aussi ne peut-il se
maintenir plus longtemps que ne se maintiendrail. une loi etablie sous
l'empire d'un sentiment; il est renverse, ce formulaire, a (rliaque ge-
neration d'artistes. ll n'en est pas de meme en France, sous l'en1pire
des ecoles laiques : la metliode, des l'abord, s'appuie moins sur un
sentiment de la forme que sur le raisonnement; etant logique dans sa
marche, elle n'aboutit a une formule que la veille du jour ou l'art se
perd definitivement- Car du moment que lan1'el.l1edo atteignit a la for-
mule, toute deduction devenait impossible; des lors, au sein d'un art
dont Pelement etait le progres incessant, la formule etait la mort.
Les exemples de profils deja presentes a nos lecteurs indiquentuiie
tendance, vague (l'abord, puis plus accentuee, vers une methode gen-
metrique, pour le trace des divers membres qui les composent.
Le sentiment, mais un sentiment raisonne, a cvidemment fait trou-
ver les profils donnes dans les figures 15, 16 et t7. Il s'agissait (l'alle-
gir, pour l'oeil, des arcs supportantdes voutes elevees, en leur laissant.
cependant la plus grande resistance possible. Dans les deux figures 16
et 117, il est. evident que ces boudins menages, connue autant de nerfs
entre des cavets, et menages dans les angles saillants, tendent. a lais-
ser a la pierre toute resislance en la faisant paraitre legere comme le
serait un faisceau de baguettes. Le raisonnement est donc intervenu
pour beaucoup dans le trace de ces profils. D'ailleurs, il est non moins
evident que l'architecte a soumis son raisonnement a un certain sen-
timent de la forme, des rapports entre les pleins et les vides, des ef-
fets; mais la methode geometrique pour tracer ces profils est encore
' Tlzäorie du module, par M. Auräs,
des dinzezzsiowzs de la colonne Trajanc,
ngünicur en chef d
par le mC-mc. Etc.
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aussücs.
Lfftuzles