BOIS
La Inain-dteuvre est considerable, connue dans toute structure primi-
tive; mais on observera que les ferrements nc sontathnis nulle part.
D'ailleurs le cube rie bois enlploye est enorme. eu eigard a la petite di-
mension de ce pan de bois de face; les remplissages en magonnerie
ou en torchis a peu pres nuls. Au X1116 siecle (leja, on elevait des pans
de bois beaucoup plus legers, mieux combines, dans lesquels la main-
ttoeuxfre etait economisee, et qui presentaient une parfaite solizlitc.
Souvent, a cette epoque, les solives des planchers portent sur les pans
de bois de face, et servent a les relier avec les pans (le bois interieurs
(lC refend.
Nous traqons (tig. Il) un de ces pans de bois, qui appartient, autant
qu'on peut en juger par les profils, a la fin du xiu" siecle 1. Ici pas de
murs pignons de maconnerie, comme dans l'exemple precedcnt; la
construction est entierement de charpente, et. les mitoyennetes sont
(les pans de bois composes de sablieres, de poteaux, de (le-charges et
de tournisses. Les deux (Stages de pans de bois de face sont. poses en
encorbellement l'un sur l'autre, ainsi que l'indique le profil A, Les po-
teaux d'angle et d'axe de la facade B ont 22 et 24 centimetres d'equar-
risszige; tous les autres, ainsi que les sablieres et solives, n'ont que
t7 a t9 (zentimetrcs. Les solives G des planchers posant sur les sa-
blieres hautes zissembleeäs sur la tcte des poteaux, sont soulagties par
des goussets et liens D a linterieur et a Fexterieur, et peuvent illllsl
recevoir a leur extremite la sabliere basse de tetagtä tlll-(lOSSttä. Ces
solives etant espacees de pres d'un metre, elles reeoivent de plus fai-
bles solives, ou plutot des lamhourdes, sur lesquelles sont poses les
bardeaux avec entrevous, aire et carrelage. Le roulement. du pan de
bois est maintenu par des deeharges E assez fortes, et (les croix de
Saint-Andre sous les appuis (les fenetres. Un detail (fig. 5') explique
l'assemblage des sablieres a sur les poteaux b, des goussets et liens c,
soit dans ces poteauxfsoit. dans les solives e. On voit en g comment.
sembrevent. les sablieres basses Iz aux abouts des solives, et comment
entre chacune de ces solives on a pose des entre-toises moulurees i.
Le trace perspectiffmontre l'une des solives desassemblee avec ses
mortaises; le trace perspeclifltigure le linteau m de la porte et. son
assemblage avec le poteau p, formantjzimbztge. Quant au trace geo-
metral B, il explique l'assemblage marque d'un b dans la figure Il.
Ce pan de bois est bien trace; les bois sont parfaiteirleiit equztrris.
les moulures nettement tzoupees, les assemblages faits zivec soin. Il
etaibbien entendu, apparent; les remplissages etaient. hourdes en
mortier et petit moellon enduits.
Nous avons signale ailleursi Fhabilete des charpentiers du moyen
tige, principalement pendant les X111", Xivc et xve siecles. Il ne faudrait
pas croire que les constructions se bornaient alors a employer les pans
' D'une maison de Chäteaudun.
f Voyez l'article CHARPENTE.