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pas au premier coup (l'oeil, qu'ils sont (font-us autant pour satisfaire
a des besoins bien marques qu'en vue de la solirlitzti et de Felfett? (les
profils, places a de grandes hauteurs, presenlent leurs moulures aux
yeux du spectateur: aucune ne perd de son impoi-taiice par l'elfe! de
la perspective, aucune n'est. diminue-e ni masquee par un membre
voisin. Gomme solidite (le premier resullat. obtenu, tzelui qui consiste
a se debarrztssei- promptement des eaux pluviales), l'architecte a tout
de suite voulu rendre a la pierre de la ifesistzxntfrv par l'adoption de ce
membre circulaire superieur. Aussi a-t-il pu creuser dans le larmier
un (theneziu. Au droit. de l'ailglr' interne. de la cuvette, il n'y a pas de
flenniigrisseilieilt. Puis, pour obtenir un jeu (tombres, vient le eavirt
intermediztire, et. le boudin infziriezur plus grele, mais qui suffit. pour
zn-reter tensemble du protil. Au-dessous skäpanouissent. ces grandes
feuilles, ces crochets, dans une gorge large qui conduit l'oeil de la forte
saillie du litrmier, par une transition, au nu vertical du mur. La saillie
de ces feuilles et crochets arrete des rayons lumineux sous l'ombre
large et modelee du larmieiz
Cette composition de corniche ne rappelle en aucune faeon les
formes de Fantiquite grecque ou romaine, mais elle est belle, produit.
un grand elllrt, couronne admiiwtbleiileilt, un edifice, est satgement rai-
sonnce. Que peut-on lui reprochei"? Son originaliteit
Il serait a souhaiter que ce meme reproche put etre adresse a nos
profils modernes.
Vers le commencement du XlYc sieele, l'architecture tend a s'aimai-
grir, le syfsteme de contraction continue a (lominer, les corniches
extcrieures ne presentent plus que rarement. deux assises. La frise dis-
parait et se confond avec le larmier. Ainsi, dans le meme (KllllCO, a
Notre-Dame (lemitans, la tour nord, qui ne fut terminer. que vers 1325,
possede une corniche (l'une seule assise (voy. fig. l l, en A). La sculpture
a quitte la frise du xnl" siecle pour se refugiei" dans la gorge B du lar-
mier; mais comme la mouchette de ce l2ll'l11l0l' aurait laisse baver l'eau
pluviale sur les sculptures, le traceur a ajoute le contre-larmier a com-
pose d'un boudin terminant une pente. Du larn1iei' primitif il reste la
face b, qui peu a peu slnnointlrit pour (lisparaitre entitrrement. vers
la fin du xiv" siecle; mais alors, pour nlieux ecouler les eaux, le boudin
s'arn1e d'un coupe-larme c. Dans l'exemple A, le boudin inferieur est.
reduit (tepaissenr, et. il est surmonte d'un listel pour airreter nettement
la sculpturff. Nous trouvons (tautres protils de lariniers de la meme
epoquc sans sculpture, dont la methotle de trace se simplifie, comme
par exemple pour le larmier D. On cherche les procedes rapides, on
(liminue les membres secondaires. Ainsi le G, si sou-
vent usite pendant. le xlnt siecle, est remplace par le maigre (favet H,
s'il s'agit de bandeaux (lestines a bien abriter les murs.
Laissons les prolils exterieuifs, pour nous vleruper des traces et (105
transformations des profils interieurs pendant les xn" et xm" sieeles.
Revenons en arricre, et anialysoils les protils des arcs des voütes au