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adosses qui fait. que dans beaucoup de nos chäteaux, on dapergroitpas
la trace des planchers separant les etages, bien que ceux-ci soient
marques par des portes et des fenetres.
Les poitrails adosses portent souvent des liens ou des esseliers, afin
de soulager les poutrelles. On revetait ces supports en echarpe de lam-
bris, et (zeux-ci devinrent ainsi llorigine des voussures de plafonds que
nous voyons persister jusque pendant. le (lernier siecle.
POTELET, s. m. Petit poteau. On donne habituellement le nom de
potclets aux petites pieces verlicales qui soutiennent les appuis des
fenelres, dans les pans de bois, iltl-düSSllS des sablieres basses. Sou-
vent ces potelels, pendant les xve et xvie siecles, ont eus ouvrages.
(Voy. MAISON.)
POUTRE, s. f. Pieee de bois posee horizontalement, d'un fort equar-
risszige, et qui sert ä soulager la portee des solives des planchers.
Depuis plus de deux cents ans, pour ne pas perdre de la place en hau-
teur, dans les habitations de Paris, on n'emploie plus les poutres, et
l'on combine les planchers au moyen de solives dbnchevetrures,
de chevetres et de solives, toutes les pieces posees sur un seul plan,
afin de pouvoir lutter et plufonner en plätre; mais autrefois, et encore
(lans la plupart des provinces franqaises, on posait el, l'on pose les
solives sur (les poutres soulegees il leurs exlremites par des corbeaux.
(Voy. PLAFOND.)
PRISON, s. f. (clmrtrel. Les chateaux, les abbayes, les palais episco-
paux, les beffrois des villes, les chapitres, possedaient des prisons dans
leurs murs, pendant le moyen fige; ces prisons netaient que des cel-
lules plus ou moins bien disposees, des cachots ou meme des culs de
basse-fosse. Le moyen äge nhvait pas a elever des etablissements spe-
cieux destines aux prisonniers; etablissements qui ne peuvent subsister
qu'au milieu d'un Etat dans lequel l'exercice de lajustice est centralise.
Il va sans dire que les prisons que contiennent nos vieux edifices ne
se font pas remarquer par ces mesures prevoyantes, ces dispositions
saines et ce sysleme de surveillance bien entendu, qui placent aujour-
d'hui ces etablissemenls au Ptlllg des ediiices complets et sagement
entendus. Toutefois on a beaucoup exagere et le nombre et l'horreur
de ces lieux de reelusion luendant le moyen Il existe encore au
chateau de Loches des prisons bien authentiques, qui ne sont autre
chose que des chambres grillees, saines d'ailleurs et suffisamment
claires. On en voit egalementaläibbaye du NIont-Saint-hlichel en mer,
encore au donjon de Vinccnnes, et dans la plupart de nos vieilles for-
teresses, qui ne ditferentdes chambres reservees aux habitants que
par la rarete des issues et la nudile des murs. Il n'est pas besoin (Yetre
fort verse dans l'histoire de ces temps, pour reconnaitre que les prisons
etaient necessaires dans tout domaine feodzil; mais nous devons con-