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(tees parles courants (l'air si frsquents dans nos portiques pretendus
classiques. Les seigneurs etbotlrgeois du moyen fige ne pensaient pas
qu'un rhume valut une ordonnance monumentale imitee des Grecs
ou des Romains. Pour eux, un portique etait une. galerie ouverte sur
une seule face, profonde, relativement peu elevee, fermee au moins
a l'une de ses exlremites, se retournant parfois pour profiter d'une
orientation favorable. (l'est ainsi qu'au ehaleau de Pierrefonds, le long
de la grande salle, il existait. un portique bas, entresole, ferme aux
extreitiites, oriente a l'est, et donnant, en toute saison, un prome-
noir couvert, bien abrite contre les mauvais vents, parfaitement sec
el; sain, vitre a Fentresol, et fournissant, dans toute la longueur de la
grande salle du rez-dc-chztussee, un balcon ferme s'ouvrant sur cette
salle. C'est ainsi que dans les residences de lepoque de la renaissance
nous voyons encore des portiques {termes aux extreirlites et parfai-
tement orientes. Tels etaient les portiques du chäteau (le Madrid, au
bois de Boulogne 1 ; tels sont encore debout les portiques des ehateaux
de Blois et de Ghambord, de quelques habitations dUrleansi. Ceci
tend a prouver que nos aieux craignaient. les rhumes, et pensaient qu'un
promenoir couvert doit etre fait pour abriterles promeneurs.
POT, s. m. Les architectes du moyen äge ont place parfois a l'inte-
rieur des (äditices religieux, dans les parements des murs, des pots
acoustiques de terre cuite, probablement pour augmenter la sonorite
des vaisseaux. Nous avons frequemment constate la presence de ces
pots dans les choeurs des eglises des xuc et Xllte siecles. Plusieurs
archeologues ont fait les mornes observations. (les poteries sont geno-
ralement engagees (tans la ne laissant voir a Tinterieur
quc leur oritice au nu du mur. Elles sont plzicees a dilterentes hau-
teurs et parfois en quinconce, mais particulierement, pres des angles.
Il en existe dans l'abside carree de leglise de Montreal (Yonne), dans
Feglise de Saint-Laurent en Gaux, a l'abbaye de Montixfilliers, dans les
eglises (le Gontremoulins pres Fecamp, de Perruel pres Periers-sur-
Andelle (zirroudissement, des Audelys). La Normandie est peut-etre la
province ou ces poteries acoustiques ont ete le plus frequemment
employees pour donner de la sonoritc aux choeurs, mais on en trouve
aussi dans (les monuments de Provence, et notamment dans leglise
Saint-Blaise a Arles. Dans une Nolice sur le calment des Cälc-stins (Ielllelz,
M. Bouteiller, membre (le l'Academie imperiale de Metz, cite un pas-
sage trEas-(furieux d'une chronique de ce monastere, ecrite VQPS la fin
du xv" Siäclft, Gtdülls laquelle il est question (le ces poteries acous-
tiques. A Fannee 1432, page 133 du manuscrit, on lit :
(r En cest annee dessus dit, au mois d'aoust le vigile de l'Assun1ptioi1
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