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d'escaliers, qui presentent une disposition particuliere. Nous indi-
quons ailleurst comment. les escaliers des habitations pendant le
moyen äge etaient presque toujours construits en vis. Ce parti pris
necessitziit l'ouverture de [iortes assez basses, puisqu'il fallait que le
linteau de ces portes inasquat la premiere revolution du degre. Mais
alors ce linteau etait considere souvent comme une imposte surmon-
tee d'une fenetre cclairant la (leuxiivme revolution. Nous trouvons
encore dans thotel de Jacques Cteur, a Bourges, un exemple complet
de ces sortes de portes (fig. 88). Le linteau, formant imposte, presenle
une sculpture interessante. Trois arbres se detachent sur un fond.
(lelui du milieu represtzntt? un oranger, celui de droite un dattier, et
celui de _gauchei une sorte de mimosa. Entre ces arbres croissent
des plantes exotiques, parmi lesquelles est un millet. On sait que
Jacques Coeur tit plusieurs voyages en Orient, et qu'il entretenait avec
ces contrees un commerce etendu. Ces plantes semblent etriz des
tunbltames de ces relations, et peut-etre est-ce a l'illustre argentier que
nous devons l'introduction en France de quelques-unes de nos plantes
medicinales et de jardin. Autour de ce bas-relief, on lit la devise, plu-
sieurs fois repetee dans Fhotel : Oie, dire, -faz're, taire, dont les
lettres sont. separees par des branches de plantes.
La premiere revolution de l'escalier passe (lerriere ce linteau et est
eclairee par la fenetre (Fimposte 2.
Les portes interieures des palais et maisons, dest-a-dire celles qui
s'ouvrent d'une piecc sur une autre, sont habituellement tires-simples,
basses et etroites, avant la fin du xve siecle. Ce ne sont que des ouver-
tures permettant a une seule personne de passer a la fois. Ces portes
etaient en outre garnies de portieres. Dans aucune habitation du
moyen fige, ftitvelle priiiciärre, on ne trouverait de ces portes d'appar-
tements ayant 3 ou 4 metres de hauteur, comme dans nos hotels mo-
dernes, par cette raison bien naturelle, que si nobles qu'elles fussent.
les personnes passant par ces portes n'avaient pas une taille qui attei-
gnit six pieds. Si ces portes parfois sont larges, pour permettre une
circulation facile, elles ne depassent pas 2m50 sous linteau.
(l'est sous le regne de Louis XIV qu'on a commence seulement
a percer des portes d'appartements ayant une plus grande elevation :
on considerait cela comme plus noble alors, sinon plus sense.
Les portes interieures des habitations du moyen fige sont tres-sim-
ples, parce qu'elles sbuvraient derriere des tapisseries, et qu'on n'en
apercevait qu'a peine les jambages et les linteaux. Leurs vantaux seuls
etaient travailles avec recherche. Les linteaux sont, ou rectilignes, ou
en portion (l'arc de cercle, ou en cintre surbaisse. On voit dejfi, dans
des batiments du commencement du XIVE siecle, apparaitife ces lin-
teaux traces au moyen de trois centres; mais c'est surtout vers la iin
Jyez CHATEAU, ESCALIER, Ivhgrsow.
Jyez Notice sur les IIIUIHLIIIUILIS
du Barry],
1834.
llnzü,