459
PORTE
mant une forte avancee sur la voie. Une archivolte B, au nu du mur
(voy. la coupe A), servait d'arc de decharge au-dessus du tympan, perce
d'une petite fenetre destinee a eclairer le vestibule lorsque les vantaux
etaient clos Le gable-abri se composait de simples dalles incrustees
dans le parement. du mur. A cause de la largeur de la baie, le linteau
etait remplace par un arc surbaisse, avec feuillure interieure pour
recevoir les deux vantaux. En C, nous donnons, au double, la section
de l'un des pieds-droits. ll semblerait que ces sortes (tentrees etaienl.
assez habituellement enlployees dans cette province, car Peglise du
Blanc (Indre) possede encore une porte construite suivant la meme
donne-c, mais sans linteaux.
Le corbeau, le sommier de l'arc surbaisse, et la penetrtttion de l'ar-
chivolte, etaient pris dans la meme pierre. Le sommierde cette archi-
volte faisait corps cgalement avec l'assise G en encorbellement. Mais
les materizlux dont on pouvait disposer ne permettaient pas toujours
de pratiquer des saillies de pierre de nature a resister aux intemperies.
Sans changer le programme, lesarchitectcs du moyen age etablissaient
parfois des auvents de bois au-dessus des portes des habitations.
La figure 86 nous fournit un exemple de ces entrees de maisons. D'un
cote, nous avons suppose l'auvent enleve, afin de faire (vomprendre
comment il se plagaitg. En B, nous avons trace la coupe de cette
porte avec le ebevronnage de l'auvent, et. en G, la section d'un des jam-
bages au double. Cette porte date de la seconde moitie du xnie siecle;
elle etait fermee par un seul vantail.
Sil _v a une grande variete dans la forme des portes dWäglises
a cette epoqne, pendant le X1118 siecle, l'architecture civile
ne presente pas un moins grand nombre de dispositions originales,
et cependant nous ne possedons plus en France que peu (le maisons
baties de 1180 a 1300.
Pendant cette periotle, (l'ailleurs, il etait d'un usage assez frequent,
surtout dans les provinces situees au sud de la Loire, de batir les mai-
sons avec portique. Sur la voie publique alors, les portes ifetaient
qu'une simple tIPCtKlC, ou une baie rectangulaire formee de deux
jambages et d'un linteau. Frequemment aussi les PBZ-(lG-ClIEIUSSQG des
habitations Lirbaines etaient occupes par des boutiques dont les de-
vantures souvraient sous des arcs 3; Tune de ces arcades servait d'en-
tree a l'escalier communiquant aux etages superieurs. La fermeture
consistait en une huisserie avec vantaux. Les portes des maisons, pen-
dant le XIVe siecle, sont gtäneraleinent simples, tries-rarement. ornees
de sculptures ; elles ne (ronsistent. qu'en une arehivolt.e en tiers-point.
au nu du mur, avec linteau ZILI-(lPSSOUS, ou en une ouverture quadran-
3 dfitrnite depuis; nous n'avons pu en re
ms le flüpartemcnl. de Flndrc.
1t d'une maison de Chätcnu-Vilain (Haute-
Uuvrnge flüjai me de MM. Verdier et mm
' Cette maison a C-tm
2 Cette porte provier
3 Voyez MAISON, ct l
retrouver
place lors