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la donnee byzantine. Deux anges soulevent le Sauveur, dont les bras
sont. tournes vers le ciel. Quatre figures d'anges firesident, deux a
droite, deux a gauche, a cette scene. Les douze apotres sont soulptes
sur le linteau et tournent la tete vers le Christ. Deux anges terminent.
a droite et a gauche, cette serie. A la droite du cintre est incrustee la
statue de saint Pierre foulant sous ses pieds Simon le Magicien. ar-
compagne de deux demons. Ala gauche, la statue de saint. Paul prf-w
chant. Deux petites figures au-dessus de sa tete semblent eeouter.
Sous ses pieds sont places deux dragons, puis deux autres figures as-
sises sur des lions. Des quatre colonnes logees dans les ehrasemenls.
deux sont de marbre ; ce sont elles qui sont voisines des pieds-droits.
Les chapiteaux, les cordons, les corbeaux portant le linteau et. la cor-
niche, sont tries-finement. sculptes et d'un style remarquable. Mais
nous parlerons ailleurs de cette ecole des sculpteurs toulousainsh si
brillante au xne fsiecle, et qui skteignit brusquement pendant les
croisades contre les Albigeois, pour ne plus reparaitre avec quelque
eelat que vers la lin du xv" siecle.
IJÜS exemples que nous venons de donner des portes (Feglises zippar-
tenant a quelques-unes des principales ecoles romanes de France.
qu'elles soientou non pourvues de linteaux, partent tous d'un menu-
principe de structure, simple, rationnel et qui demande a etre explique.
Une epaisseur de mur etant donnee, lorsque les architectes du xn"
siecle voulaient y percer une porte principale, Febrasement interiein"
et Fepaisseur du tableau etant reserveis, il restait une certaine aipaisw
seur de mur dont on profitait pour placer une, deux, trois, quatre
colonnes et archivoltes, et meme plus; ces colonnes variant de (l'",32i
(un pied) de (liametre a 0'216 (six pouces), on procedziit. de cette facon
(fig. 60). Aetanl. le tableau, on lui laissait un champ de face n. puis.
prenant la largeur BG pour la base en partie engagee, on traeait la ro-
lonne D. On faisait (Il? egal a GB. On recommencait Foperation de Il'
en E, et de E en F, connue ci-dessus, et ainsi autant de fois que lepais-
seur du mur Pexigeail. Alors les (r-arres GBBVI, B'EFe donnaient la pro-
jection horizontale des tailloirs des chapiteaux sous leur saillie.
Cette succession de rarrfis donnait la trace des sommiers des archi-
voltes, traces en P; ces archivoltes se recouvrant pour former un arv
plus ou moins profond en decharge. Les eolonnettes etaient DOSfÄPs
en delit et monolithes, indepenrlimtes de la batisse. Ainsi les nus (les
tailloirs des chapiteaux et les plinthes des bases suivaient exactement
les nus de la maeonneriez pleine, et chaque Pzlllgäe de clave-aux venait
PÜPÜSGP S111" 108 (10l0I1l1PllP-S- Les charges (liant reportees sur les par-
ties nlagronnees BGBÜEF, 610., il n'y avait alors aucune rupture itcrziin-
dre. Plus tard, vers la fin du xu" siecle, lorsque les archivoltes furent
allegies et decorees de figures, on proceda d'apres le meme principe.
Seulement, les colonnettes samaigrirent, les tailloirs shbliquäirenl