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principalc de Feglise zihhzttiztle de Nkäzelay, que nous avons donnee
(tig. fil), est certainement. une des premieres constructionsde ce genre
et l'une des plus remarqtlables par l'ordonnance double des pieds-
droits et du trumeau, qui a pertuis de (liminuer laportce des linteaux
en laissant le plus large passage possible a la foule. En allant (".ll0l'(3l]Pl'
les exemples (l'architecture byzantine qui ont si puissamment intlue au
x11" siecle sur notre art national, nous ne trouvons pas un exemple de
portes zivec trumeztux et rangees (Parcs de dccharge. Linltuence de l'art
byzantin se fait seulement. sentir dans le systeme d'un arc soulageant
un linteau, dans les profils et. quelques ornements. On ne sauraitdont-
que les portes de "Vezelziyf, d'Autun, de Moissac, appar-
tiennent a l'art. frangais, sinon par t.ous les (letails, au moins par la
disposition generale. lIne fois admise, cette disposition dut paraitre
lionne, car elle ne cessa dkitre adoptce jusque la tin du xvt" siecle.
Pendant. la seconde periode du moyen fige, on ne trouve que bien peu
de portes principales qui n'aient leur trumeau centrail servant de bat-
tement aux vantaux, et offrant. ainsi a la foule, comme les portes de
villes de Fantiquile, deux issues, l'une pour les arrivants, l'autre pour
les sortants. Ces trumeaux furent souvent enleves, il est vrai, pendant.
le dernier siecle, pour donner [iassage a ces dais de menuiserie re-
couverts detotfe, qui servent. lors des processions; mais ces actes de
vandalisme furent heureusement assez rarement. commis.
Le principe admis, les architectes en surent tirer promptement tout
le parti possible. Les arcs de decharge necessaires pour soulager le lin_
teau furent. (lecores de moulures, d'ornements, et hientot de figures
qui participaient a la scene representce sur le tympan. Gomme il s'a-
gissait de percer ces portes sous des pignons tres-eleves et lourds, on
tiugmenta le nombre des arcs a mesure que les monuments deve-
naient. plus grands. De la ces voussures a quatre, cinq, six et huit
rangs de claveaux qu'on voit se courber au-dessus des tympans de nos
cat.l'iedrales. Les portes formaient. alors de profonds ehrasements tres-
tavorahles a lkäcoulemenl. de la toute, car on remarquent que ces arcs
de dechztrge, ces voussures, se superposent. en encorbellement, et que
les [iietls-droits qui les portent selargissent d'autantdelintericur i1l'ex-
terieur. Il y a encore, dans cette disposition, une innovation sur l'ar-
chitecture antique de la Grece et de "ttome.
(l'est. aussi a Vezelziy ou nous voyons adopter la statuaire dans les
voussures. Sur laporte principale de cette eglise, la tentative est encore
timide. Le premier rang de claveaux decore de sujets fait corps, pour
ainsi dire, avec le tympan. Mais deja aAvallon, teglise Saint-Lazare, qui
date du milieu du X110 Sicclü, presente des voussures dont chaque Claveau
est (lecore d'une figure sculptee. Des cette epoque, ce systeme d'orne-
mentation est admis. 001111110 On peut le PBCOHIHIÜPG en examinant les
portes de Feglise zihbatiale de Saint-Denis, celles occidentales de la ca-
thedrale de Chartres, et. enfin la porte Saint-Marcel de la calhedrale de
Paris, dont les fragments furent. soigneusement remployes au commgn-