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PORT li
tion zinalogue a celle de Yezelziy, mais sa sculpture, bien que dune
(epoque un peu plus recente, n'a pas un caractere aussi puissant. La
composition manque d'ampleur et doriginalite. A.Autun, cette double
(lFdOHHHHCC des [iietls-tlroits et du trumeziii n'existe plus; les colon-
nettes selevent jusqu'au niveau du linteau. Les protils sont maigres;
la statuaire plate et sans etfet. Gependztnt. la porte de la cathedrale
d'Autun est encore une oeuvre reinarqtlal)le. On peut en saisir l'en-
semble sur la figure '13 de l'article Poamuc.
Parmi les portes (teglises du xn" siecle les plus il faut
citer aussi celle de Moissac. tlette portez souvre lateraleilient sur le
grand porche dont nous avons donne le plan tigure 21-, a l'article Pon-
cnu. Elle est eleveff sous un large berceau qui forme lui-inertie avant-
portzhe el qui est richement devore de sculptures en marbre gris. Son
lrumeau est. couvert (le lions entrelaces qui forment une
lion des plus originales et d'un grand effet. Les pieds-droits se decou-
pent en larges dentelures sur le vide des baies, et le linteau presente
une suite de rosaces circulaires d'un excellent style 1. Dans le tympan.
est. assise une grande figure du Christ benissant, couronne; autour de
lui sont. les quatre signes des evangelistes, deux anges colossaux, et
les vingt-quatre vieillards de lläpocalypse. Les voussures ne sontrem-
plies que par des ornements. Mais, sur les jainbages du berceau for-
mant porche, sont sculptes, a la droite du Ghrist, les Vices punis; a la
gauche, l'Annoncizition, la Visitation, l'Adoration des nlages et la Fuite
en Egypte.
[l nous serait difficile de presenter les exemples les plus remarqua-
bles des portes deglises du moyen fige. Une pareille collection nous
tentrainerait. bien au dela des limites de cet ouvrage. Nous (levons
chercher au contraire acirconscrire notre sujet, a donner quelques
types principaux, et. surtout a etudier les progres successifs des ecoles
diverses qui ont abouti aux (DUVPOS magistrales du X1119 siecle. Il n'est
pas besoin detre fort verse dans letude de nos anciens monuments,
pour FBCOIIÜZIÜPO que les portes lurincipztleas des eglises en France pre-
sentent. une variete extraordinaire dans leur disposition et leur orne-
mentation, tout en se conformant, par leur structure, a un principe
invariable. Ainsi, les portes principales, (fest-a-dire qui possedent de
larges baies, se composent toujours d'un arc de dechztrge sous lequel
est pose le linteau, et. d'un remplissage, qui est le tympan. Si ces por-
tes (loivent donner acces a la foule, des le xnt siecle elles se divisent
en deux ouvertures separees par un trumeau. Ce trumeau recoit le
battement des deux vantaux et soulage le linteau au milieu de sa por-
lee. C'est la une disposition qui appartient a nolre architecture du
lllüyefl age, et qui ne trouve pas danalogues dans Pantiquite. La porte
' Cette ornementation a me estampee et est bien connue des artistes. C'est un (les
phis beaux exemples de la sculpture du moyen fige, et qui peut rivaliser avec les muvres
11e Fantiquitä grecque- f'