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PORTE
ifeculee,-sont d'une forme tres-siniplc et ne paraissent avoir ete deco-
rees que par des moulures, des tympans imbriques ou couverts de
peintures, Nous aurons l'occasion de parler de ces portes du x16 siecle.
renuirquables plutot par leur structure que par leur ornementation.
Quand il s'agit (FIIPÜÜÜBCILIPB religieuse, il faut toujours recourir e.
l'ordre de Cluny, si l'on veut trouver les elenients d'un art (tomplet.
forme, affranchi des tatonnements, etranger aux imitations gFOSSiÄWPS
de l'architecture antique romaine.
La porte principalede la grande eglisc abbatiale de Gluny, dont il llt'
reste que des gravures, ne datait guere que du milieu du xne sieclv.
tandis que celle de Peglise abbatiale de Vezclay fut elevee des les pre-
niieres annees de ce siecle. Connue composition, c'est certainement
une des (Jeuvres les plus remarquables et des plus etranges du moyen
fige, au moment ou les artistes abandonnent les traditions antiques
gallo-romaines, inelees (Pintluences htfltllllllltlä, pour chercher de nou-
veaux elements. Nous croyons donc devoir presenter cette oeuvre en
premiere ligne, car elle a servi de type evidemment a un assez gPZltltl
nombre de compositions du xue siecle, en Bourgogne, dans la haute
Champagne et. une partie du Lyonnais. La figure 51 donne Fensemblil
de cette porte aujourd'hui placee au fond d'un porche profond et
fermel, mais originairement. ouvert. sous un portique etroit eta (ilairtxi
voie. Elle se compose, ainsi que l'indique le plan A, de deux baies
jumelles separees par un trumeau et fermees par deux vantaux rou-
lant sur des gonds scelles dans les feuillures B. Les deux baies, lar-
ges dans leur partie inferieure, atin de laisser le plus d'ouverture pos-
sible a la foule, se retrecissent par une ordonnance (Tencorhellemeitt
portant sur les deux pieds-droits et. sur le trumeau central. (les ene
corbellements sont deeores de six figures (Fapotres, (lemi-lms-ro-
lief, de 1m50 de hauteur environ. Sur le pilastre saillant du trumeau
est placee une statue de saint Jean Preeurseur, tenant entre ses mains
un lairge nimbe au milieu duquel etait sculpte un agneau 2. Deux lin-
teaux portent sur les pieds-droits et sur le trumeau, et les figures qui
decorent ces deux blocs de pierre ont exerce, depuis plusieurs annees.
la sagacite des archeologues. En etfet, les sujets qu'elles representent
sont difficiles a expliquer. Sur le lint.eau de gauche, on voit une lon-
gue suite de figures marchant toutes vers le trumeau; les unes mon-
trent des archers (chasseurs), des personnages parmi lesquels l'un
porte un poisson, un autre un seau de bois rempli de fruits, plusieurs
conduisent un boeuf. Adosse au trumeau et semblant recevoir la seriv
des arrivants, est un homme tenant une sorte de hallebarde. Sur le
linteau de droite, tout contre le trumeau, sont deux figures plus gran-
des que celles decorant ce linteau : l'une tient les clefs, et est evidein-
ment Saint Pieffe; lillutre estune femme. Ces deux personnages se
' Voyez Poncms, fig. 4.
' Cet ngnvnu a 6h? grattfe
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