PORTE
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de Bannevilleäf Il existe encore une tres-jolie porte fortitiee de "mo-
nastere a Saint-Jean-ati-Tiois (foret de (lompiegne). Cette entrce, d'une
dimension reduile, etait munie de ponts-levis et defendue par deux
petites tours. Sa construction date de la seconde moitie du xvc siecle:
var elle est percee de meurtriieifes disposees pour des arquebusiers.
Nous en donnons (tig. 50) le plan a rez-de-(fhzuissee en A, lelevation
vxterieure en B, et" la coupe longitudinale en G. La poterue n'a pas
plus de 0'250 de largeur, et etait nlunie d'un ponl-levis e. un seul bras.
Les tabliers des deux ponls-levis entraient en feuillure et elaient de-
tendus par des miufhitrotilis. Les tours seules etaienl. couvertes, le des-
sus de la porte ne presentant. qu'un chemin de ronde, comme celui
des courtines; la construction est faite en pierre et en maconneriev
de moellons. Le ponceau qui precede la porte, et qui passe sur un
fosse de 12 metres de largeur, date de la mente epoque. Il se compose
de dcuxarches, la plus etroite du cote du pont-levis, pour (liminuer la
poussee sur la derniere pile.
Nous craindrions de fatiguer nos lecteurs en ajoutant d'autres exem-
ples a CGLIXLlejEt fort nombreux que nous avons donnes touchant. les
portes fortitiees; mais ce (lelail de l'architecture militaire du moyen
tige est d'une si grande importance, que nous devions reunir au moins
les types les plus remarquables. Nous sommes loin d'avoir epuise ce
sujet, et il y aurait a faire sur les portes fortitiecs du x10 au xv" siecle
un ouvrage tout entier. Nous n'avons pas parle des portes detruiles
aujourd'hui entierernent, mais sur les dispositions (lesquelles il reste
des documents precieux. Telles sont, par exemple, les portes de
'l'royes, de Sens, de Paris. Parmi les portes de villes encore debout et
qui meritent (Yetre etudiees, nousciterons celles de Provins, de Mo-
ret, de Chartres, de GEtllZtHlOÜ, de Dinan, de Vezelay, qui, bien que
d'une mediocre importance, ne sont pas moins (les otivrziges remar-
quables. Les ruines de nos chateaux feodaux PPÄBSHIÜGIÜ. aussi de beaux
specimens de portesf, et jusque vers la fin du xvi" siecle, les disposi-
tions adoptces pendant. le moyen age sont conservees dans ces sortes
(Fouvrages.
PORTES exmfznnzuinss ifncusus. ll faut distinguer les portes princi-
pales des eglises des portes secondaires. Les portes principales, pla-
cees generalement. sur l'axe de la nef centrale, sont larges, (lecorees
relativement. avec recherche, et presentent. Souvent, par la ggjllplupp
qui couvre leurs tympans, leurs voussures et leurs pieds-droits, une
reunion de scenes PGIlQlOlISPS qui sont comme lapräffzce du m'enn-
ment. Nous ne possedons pas de portes deglises ajtzint quelque im-
portance, au point de vue de la sculpture, avant le commencement. du
xn' siecle. Celles qui existent encore, et qui datent d'une epoque plus
' Voyez la description du cette porte dans le Bulletin 7710nlllI1871lIll, t. IX, p. 300.
g Dans son excellent ouvyage sur lfArclziteclgzre militaire de la Guye1zne,1VI.L6_o Drouyz)
pzffzsentä un assezygrand nqmbre 11e: ces exemples de portes.