PORTE
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lants ; de plus, cette porte est, contrairement aux habitudes du temps,
n'es-richement decoree de sculptures d'un beau style.
La figure M donne en A le plan de cette porte, et en B sa coupe lon-
gitudinale. Elle se fermait (voy. la coupe) au moyen d'un pont a bas-
cule, d'une herse, d'un vantail avec barres rentrant dans l'epaisseux'
de la maeonnerieh et d'un second vantail ogalement barre. Le pont
a bascule etait releve au moyen du treuil G pose dans une chambre
reservee au-dessus du couloir, chambre a laquelle on arrive par l'uni-
que escalier du donjonit. Ce treuil etait dispose de manicre qu'on put
en merne temps abaisser le pont et relever la herse, les deux chaines
du pont et celles de la herse s'enroulant. en sens inverse sur son tam-
bour. Mais c'est dans la disposition du tablier du pont que l'on con-
state le soin apporte par les constructeurs sur ce point de la defense.
Le tablier du pont roulait sur un axe, sa partie superieure (lecrivant
l'arc de cercle al). Lorsqu'il etait arrive au plan horizontal, il etait main-
tenu fixe par une jambe mobile L", qui tombait dans une entaille pra-
tiquce dans l'assise en sailliee; alors son plancher se raccordait, a
niveau avec un tablier tixe de bois G qui traversait le fosse, tablier
dont les deux longrines laterales lI s'appuyaient sur deux corbeaux l.
Ce tablier fixe pouvait titre lui-meme facilement demonte, si les assie-
gtäs voulaient se renfermer absolument dans le donjon. En effet, un
chevalet K incline, dont les pieds entraient dans trois entailles L, etait
arrete a sa tete par des (zhantignoles M maintenues par des (zlefs m.
En faisant tomber ces clefs par un dechextillage facile a operer de des-
sus le pont, le chevalet sabattait; on enlevait (les lors facilement les
longrines, et toute communication avec le dehors etait interrompue
en apparence. Cependant, si nous examinons le tablier du pont a bas-
cule indique separement en N, on remarquera qu'une partie 0 de
ce tablier est disposee en l'argon (Feehelle. Cette partie etait nlobile
et roulait sur l'axe D. En enlevant une cheville de fer, marquee sur
notre figure, la partie mobile 0 tombait et venait s'abattre en n (lvoy.
la coupe). A cette partie mobile du tablier elait suspendu un bout
dechelle P, qui, le tablier abattu, pendait en P'; des lors les assiegtis
pouvaient descendre dans le fosse_ par cette echelle, et la ils etaient
garantis par le petit ouvrage lt de IIIEIQOIIHGPlB perce dätrclieres. De cr-
retluit ils descendaient parquelqties marches sur le sol dalle formant
le fond du fosse, et pouvaient se diriger vers la poterne de la chemise
qui communique avec les dehors de la place. Le tablier mobile du
pont etant relevc, la partie 0 servant. (Yechelle pouvait etre abattue.
et la garnison trouvait ainsi un moyen de sortie sans avoir besoin d'a-
baisser le pont; il suffisait alors (l'ouvrir les vantaux interieurs et (le
lever la herse, ce qu'on pouvait faire sans abattre le pont, en decro-
chant les chaines du l2ll11ll0lll' du treuil. La partie mobile 0 du pont
Voyez BARRE.
Voyez Domox,