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PORTE
nale G explique le jeu du pont-levis. Celui-ci est releve en appuyant.
sur les chaines E; alors la partie posterieure F des bras_l, entrainee
par des poids, tombe en F', apres avoir decrit un arc de cercle, et les
bras I viennent se loger en 1'. Le tablier K, en decrivant un arc de
cercle sur ses tourillons, seleve en K', et bouche Fentree; les bras
etant en retraite, les chaines se tendent suivant un angle, et obligent
ainsi le tablier a s'appuyer sur les montants de l'arc de la porte. Il
taut, bien entendu, que la longueur des chaines soit ealculee pour
obtenir ce resultat et pour laisser aux bras uneinclinaison qui facilite
le premier effort de relevement. Le tablier est compose d" un chassis
de fortes solives avec croix de Saint-Andre, sur lesquelles sont clones
des madriers. Une autre croix de Saint-Andre et des traverses rendent
solidaires les deux bras a Finterieur.
En L, nous montrons l'un des tourillons des bras, et en M Fentaille
ferree dans la pierre, destinee a recevoir ces tourillons.
On a de nos jours rendu la manoeuvre des ponts-levis plus facile et
plus sure, au moyen de treuils, de poulies avec chaines a la VZtllCitH-
son, mais le principe est reste le meme.
Les ponts-levis des poternes se relevaient au moyen d'un seul bras,
älextremite exterieure duquel etait suspendue une fourche de fer rece-
vant les deux chaines. Mais nous aurons l'occasion de parler de ces
ponts-levis en nous occupant specialement des polernes
L'emploi de l'artillerie a feu contre les places fortes obligea de
modifier quelques-unes des dispositions defensives des portes des le
xve siecle; mais alors liartillerie de siege etait difficilement trans-
portablefl, et le plus souvent les armees assiegeantes n'avaient que des
pieces de petit calibre; ou bien si elles parvenaient a mettre en
batterie des bombardes d'un calibre tres-fort, ces sortes de pieces
lfenvoyaient que des boulets de pierre en bombe, comme les engins
a contre-poids. Si ces gros projectiles, en passant par-dessus les mu-
railles d'une place assiegee, pouvaient causer des (lommages, ils ne
faisaient pas bifeche et rebondissaient sur les parements des tours
et eourtines, pour peu que les inaeonneries fussent epaisses et bien
faites. Les ingenieurs militaires ne se preoccupaient donc que medio-
crement de modifier l'ancien systenle defensif, quant aux dispositions
d'ensemble, et n'avaient guere apporte de changements que dans les
crenelages, afin de pouvoir y poster des arquebusiers. Nous avons un
exemple de ces changements dans une des portes anterieures de la
petite ville de Flavigny (Gote-dÜr). Cette porte (fig. 38) est encore
tlanquee de tours cylindriques percees de meurtrier-es a la base, a mi-
hauteur et au sommet. (les meurtrieres, faites pour de tres-petites
bouches a feu, sont circulaires. La porte elle-meme, ainsi que sa po-
terne, est surmontee d'un machicoulis avec parapet, perce egalement
' Voyez aussi, ä l'article PONT, divers systümes de ponts ä bascule.
f Voyez ARCHITECTURE MILITAIRE, ENGIN.