PORTE
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par un escalier G, pris dans Fepaisseur du mur de contre-garde D,
qui flanque la porte exterieure E, protegee par un fosse F et fermee par
un pont-levis. Cette premiere entree etait; enfilee par la courtine DZ
Un corps de. troupes pouvait etre masse dans l'espace A, qui avait a
peu pres la forme d'un bastion et qui n'etait mis en communication
directe avec le chemin G que par la poterne H. Si Fassaillant parvenait
a forcer la premiere porte E, il se trouvait pris en flanc par les defen-
seurs loges en A. Peut-etre existait-il autrefois un pont volant mettant
le boulevard A en communication avec les remparts de la ville. L'es-
pace I ifetait qu'une berge, et en K etait creuse le fosse entourant les
murs de la place. La porte L, peu etendue, flanquait les epaisses cour-
tines M. Elle etait fermee par des ponts-levis et des vantaux en P.
("lutre l'issue destinee aux chariots, cette defense possede une poterne
laterale, avec petit pont-levis particulier, suivant un usage genera-
lement admis depuis le xiv" siecle. Le couloir de cette poterne, de-
tourne, bien que permettant le jeu du bras du petit pont-levis, etail
mis en communication avec la ville par la porte R, et avec le grand
[HISSiIgB charretier par la porte S. Des barres etaieut encore placees
en T, de sorte que si l'on voulait faire entrer des pietons ou une
ronde dans la ville, on abaissait seulement le pout-levis de la poterne.
et ces gens devaient se faire reconnaitre par la garde postee en L
avant de pouvoir penetreif dans la cite. Le couloir de la poterne, par
sa configuration irreguliere, rendait le passage des pietons plus diffi-
cile, et faisait que, toutes les petites portes etant ouvertes, un homme
place sur le pont-Ievis ne pouvait voir ce qui se passait au dela de la
defense, dans l'interieui' de la ville. On arrivait au premier etage de la
porte par l'escalier 0, et de ce premier etage aux crenelages et machi-
coulis superieurs par un escalier interieur de bois.
La figure 36 donne Felevalion exterieure de l'ouvrage principal. On
voit, dans cette elevation, les deux rainures du grand pont-levis et
celle unique du pont-levis de la poterne. Les faces de la tour sont
defendues, sur les trois cotes exterieurs, par des machicoulis crene-
les, et les angles par deux echauguettes dont le sol est un peu releve
au-tlessus de celui des machicoulis. Ceux-ci ne se composent que de
(zonsoles de pierre avec mur mince crenele pose surleur extremite. Des
planches placees sur les consoles permettaient aux defenseurs de se
servir des creneaux et meurtribres, et. dejeter des pierres, entre ces
consoles, sur les assaillants.
Nous allons indiquer quels etaient la disposition et le mecanisme
de ces ponts-levis des xivt et xve siecles. Soit (fig. 37) une porte d'une
largeur et d'une hauteur suffisantes pour permettre le passage des
cavaliers et des chariots, c'est_a_dire ayant environ, suivant l'usage
admis au xlvesiecle, 3'250 de hauteur sur 3'250 de largeur. Cette porte
est presentee en A vue exterieurement, et en B vue interieurement,
suivant une coupe transversale faite sur le passage. En G, est l'une des
rainures du pont-levis telle qu'elle se montre sur le dehors, ef en G',