PORTE
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Narbonnaise t. Cette porte et tout l'ouvrage qui s'y rattache avaient etc
batis par Philippe le Hardi, vers 11285, lorsque ce prince etait en guerre
avec le roi (YAragOn.
Nous presentons (fig. '18) le plan general de cette entree, avec sa
harbziczine et ses (lefenses environnantes "l. La porte Narboliiiaise,
indiquee en E, n'est pas munie d'un pont-levis; elle s'ouvre sur le
dehors de plain-pietl, suivant une pente assez roide de Fexterieur a
Finterieui" et dapres la methode defensive de ces ouvrages. Les ponts
mobiles n'existaient qu'en B, sur (les piles traversant un large fosse
en dehors de la barbacane A. Lälrrivant, ayant traverse ce pont, se
presentait obliquement devant. la premicre entree C de la barbacaiie,
termce seulement par des vantaux. Cette entree G etait tlanquee par
un redan D de l'enceinte exterieure, qui la commandait complelementt.
Un ziutre redan L, avec forte echauguette sur le rempart inleärieur,
(zommandzul. en outre, a portee (Farbalete, cette entreetlff. Se (letour-
nant vers sa gauche, l'arrivant, se trouvait en face de la porte Narbon-
naise, defentlue par une chaine, un i-nachicoulis, une herse, des van-
taux, un grand machicoulis interieur G, un troisieme machicoulis l,
une seconde herse et une porte de bois. Deux meurtricres H sont
percees sur le passage entre les deux herses, et (lepentlent de deux
salles arez-cie-chaussee F, dans lesquelles on entre par les portes V.
Ces salles sont encore percees chacune de cinq meurtrieres. La partie
attaquable des tours de la porte est renforcee par des eperons ou
becs N, perces chacun d'une meurtriere 0. Nous avons explique ail-
leurst la destination specialez de ces eperons ou becs. Ils obligeaient
Passaillant a seloigner de la tangente, et le placaient sous les traits
des fassieges. Ils rendaient nulle l'action du belier sur le seul point
ou Passiegeantpouvait le faire agir avec succes. Percerla pointe de
ces becs par des meurtriercs au ras du sol exterieur, etait encore un
moyen dempecher l'attaque rapprochee.
Des salles F, on prenait deux escaliers a vis qui montaient. au pre-
mier etage, d'on se faisait la manoeuvre des herses. Sous ces salles sont
pratiques de beaux caveaux pour les provisions.
Des palissades de bois P empechaient. le libre parcours des lices
entre les remparts exterieur et interieur, et ne permettaient pas d'ap-
procher du pied des courtines interieuifes en M et en K. Les rondes
seules pouvaientpasser par les barrieres N, afin de faire leurservice de
nuit. Une enorme tour indiquee au bas de notre figure, et dite-tour du
Tresauä, commandait ces lices, et servait encore d'appui a la porte
Narbonnaise en battant les dehors parÄdessus l'enceinte exterieure.
' Voy. l'article ARCHITECTURE mmmma, fig. H, et le Archives des monum.
2 Ce plan est ä Pächclle de 2 millimfztres pour mätre.
1 Voyez ECHAUGUETTE, fig. 6.
4 Voyez ARCHITECTURE MILITAIRE, fig. 24.
f Voyez CONSTRUCTION, fig. 149, 150, 151, 152, 153 et 154-.
historiques.