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il Glermont, de Ghamzlillieres (Puy-de-Dome), de Saint-Elicnne de Nevers ,
de la calhedrale de Clermont, sont balis surplan barlong et sont fermes:
ils devaient etre couronnes par deux tours. Quelques eglises carlovin-
giennes, comme lalBasse-OEuvre deBeauvais, etaient precedees de por-
ches non voüles, de portiques couverts de charpentes apparentes, et
sur lesquels la nef et ses bas-cotes souvraienl, largement. Vers la fin (lu
Xll" sieclfl, la plupart. de ces dispositions prilnitives furent profondement
nlodilielzs, et. la tendance generzlle etait (le supprimerles porches plantes
(levant la faleade principale pour les reunir aux nefs, ce qui feraiteroire
qu'alorslesceremonies auxquelles les porches etaient reserves tombe-
rent en desuelude. Un peu plus tard, vers le milieu du Xllle siecle, on bällit
au contraire beaucoup (le porches devant les enlrees laterales des eglises.
et. nolammentdes cathedrzlles, comme il Gllarlres. il Bourges, a Ghällons-
sur-Marne, puison se mihverslzl fin de ce sieeleetpendanl, le XIVB, il en
(eleverdelfantlesentrees majeures,maistous ces porches sont alors ou-
verts et ne sont que des abrisdestines aux fideles il Fentree ou il la sor-
lie (le lääglise. Ils n'ont plus le caractere sacre qu'on observe dans les
porches primitifs et ne servent que rarement de lieux (le sepulture.
Pour suivre un ordre melhodique, nous (liviseronscel. article en por-
ches (Päglises fermes, ant-äglfses ou narZheJJ, porches cuverls sous des clo-
chers, porches annexes ouverts, porches rle civiles.
POHCHES ifmnaüs. -Nous ne pensons pas qu'il y ait en France de por-
ches zinterieurs a celui de Yeglise latine de Saint-Front, de läärigueux,
dont on reconnait encore les traces. Ce porche, de forme carree, aivait
10'230 de longueur sur 9'265 de largeur. ll elait couvert par une char-
pente a deux egouts, avec pignon de magonnerie sur la face ante-
rieure. Une large arcade plein cintre enfermait Fenlree. De sa (le-cora-
tion exterietire, tres-siinple d'ailleurs, il ne reste que des fragments.
Ce porche, aintiärieur au xe siecle, est dccrit et grave dans l'ouvrage de
M. Felix de Verneilh sur lürclfitectzzre byfzantine en Fmncek Cette dispo-
sition de salle precedee d'un pignon sur la face, contraire a la forme
adoptee pour les portiques des premieres basiliques latines, indique
une modification (lejä fort ancienne dans le plan des porches sur le sol
de la France, modification dont malheureusement, nous ne DOÜVOHS
connaitre le pointde depart, faute de monuments existants; elle n'en
est pas moins tres-importante a constater, puisque nous voyons qu'a
partir du x" siecle, la plupart des eglises abbatiales sont precetlees de
vastes porches fermes, presentant une "veritable anl-äylise souvent a
deux otages et devant repondrc a des besoins nouveaux.
L'ordre. de Gluny s'en1para de cette disposition et en lit le motif de
monuments remarquables il tous egards. Un des porches fermes les
plus anciens appartenanla cetordre, est celui de leglise de Tournus ; il
Paris, 1851.