Volltext: [Palais - Puits] (T. 7)

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d'arbres, alternativement perpendiculaires et paralleles a la direction 
du ravin, en encorbellement. Un garnit les intervalles laisses vides 
entre ces troncs (Farbres, de pierres, de facon a former une pile lourde, 
homogene, presentant une resistatice suffisante. D'une de ces piles a 
l'autre on jette deux, trois, quatre sapines, ou plus, suivant la largeur 
qu'on veut donner au tablier, et. sur ces sapines on cloue des traverses 
de bois. Cette construction primitive, dont chaque jour on fait encore 
usage en Savoie, rappelle singulierement ces ouvrages gaulois dont 
parle Ccsar, et qui se (zoinposaicnt de troncs d'arbres poses a angle 
droit par ifangees, entre lesquelles on bloquait des quartiers de roches. 
Ce procedtä, qui n'estqu'un empilage, et ne peut etre (zonsitlere comme 
une muvre de charpenterie, doit l'Ol110l1f-Ol' a la plus haute antiquite; 
nous le signalons ici pour faire connaitre comment certaines tradi- 
tions se perpetuent a travers les siecles, malgre les perfectionnements 
apportes par la civilisation, et combien elles doivent toujours fixer 
l'attention de lätreheologue.  
Ces sortes d'ouvrages devaient sembler barbares aux yeux des Ro- 
mains, si excellents charpentiers, et nous les voyons encore executer 
de nos jours au milieu de populations en contact avec notre civilisa- 
tion. C'est que les travaux des hommes conservent toujours quelque 
chose de leur point de depart, et que dans Page mur des peuples on 
peut encore retrouver la trace des premiers essais de leur enfance. 
C'est ainsi, par exemple, que, dans un ordre beaucoup plus eleve, nous 
voyons les charpentiers a Home executer des charpentes considerables a 
l'aide de bois tFES-COLIPlS. C'etait la une methotle adoptee parles armees 
romaines. Ne pouvant en campagne se procurer des engins propres a 
mettre au levage de tres-graudes pieces de bois, ils avaient adopte des 
combinaisons de charpenteric qui leur permettaient de construire en 
peu de temps des ouvrages d'une grande hauteur ou d'un grand deve- 
loppement. Ces traditions romaines s'etaient encore conservees chez 
nous pendant les premiers siecles du moyen age, ou les (lifticultes de 
transport et de levage faisaient qu'on employait des bois courts pour 
executer des travaux de charpente, surtout en campagne. Villars de 
Honnecourt donne le croquis d'un pont fait avec des bois de vingt 
piedsl. uAi- chuv, ecrit-il au bas de son croquis, a fait om ou pont 
u desor one aive de fus de xx pies d'lonc'1. n Le moyen indique par 
Villars de Honnecourt est tres-simple, et rappelle les ouvrages de char- 
penterie que nous voyons exprimes dans les bas-reliefs de la colonne 
Trajane et de l'arc de Septime-Severe. Villars eleve deux culees de 
nlaconnerie (fig. 13), auxquelles il scelle d'abord les chapeaux B des 
deux potences A. Les contre-fiches de ces potences assemblees dans 
en fac-simile.  Lassus et 
avec des bois de vingt pieds 
vu.  32 
' Album de Villars de Ilonnecourt, manuscrit publiä 
A. Darcel, 1858, pl. XXXVIII. 
' a Par ce moyen fait-on un pont par-dessus une eau 
a de long. n
	        
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