PLOMBERIE
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Si les plombiers du moyen äge apportaient une attention scrupuleuse
dans la fngon des couvertures, ils excellaient ä 1'evf':tii' les bois d'ouvra-
ges de plomberie, il repousser les plombs au marteau, et faisaient de
cette industrie une des flecorations principales (les couronnements
dedifices. Les articles 131111 et CRETE donnent quelques exemples de ces
ouvrages de plomberie repoussee, qui rappellent les meilleurs modeles
dcrfcvrerie de Fepoque. Il est facile de voir, par Pirregtllaritc memc
de ces sortes d'ouvrages, qu'ils etaient executes sans modeles; on les
composait en decoupztnt les ornements dans des tables de plomb d'une
bonne epaisseur, et en donnant un modele a ces decoupures plates, au
moyen de petits marteaux de bois de (lllfärellteS formes. Des ornements
anciens, que nous avons examines avec le plus grand soin, nous ont mis
sur les traces de cette fabrication tries-simple, mais qui exige le goüt
d'un artiste et la connaissance des developpements de surfaces.
Voulant, par exemple, executer en plomb repousse un ornement de
tleuron ou d'epi, tel que celui qui est presente acheve, en A, dans la
figure 4, il fallait se rendre compte du developpement de ses surfaces
sur plan droit, tracer leur contour sur une feuille de plomb, le decou-
per, ainsi que le montre la figure 4 bis, et donner peu a peu a cette sur-
face decoupee, plane, le modele convenable. Ges feuilles (voy. la fig. 4)
se rapportaient agrafees et soudees sur une aine de plomb, indiquce
dans la section B faite sur ab. Des boucles de plomb, soudees a l'in-
terieur de la tige (voy. le detail C), entraient dans des goujons dou-
bles D soudes a l'aine et places en d. Des tigettes de fer ronde, sou-
dees en dehors dans le canal forme par le modem des tiges (195 feuilles,
donnaient a celles-ci de la solidite et se terminaient en fleurettes
de plomb, conlme OH 16 VOit en E. Lepi presente ici ayant une section
triangulaire, le dcveloppement de chacune des trois feuilles devait se
renfermer dans l'angle BGH. Des lors les trois feuilles etant presen-
tees agrafees et soudces a la base de leur tige de g en la, on ecartait
les feuilles K, de maniere qu'elles se touchassent par le bout, et. on
les reunissait par un point de soudure, ce qui donnaitde la solidite et
du roide a la partie superieure. Il fallait une grande habitude des de-