Volltext: [Palais - Puits] (T. 7)

[ PLAFOND 1  202  
est autant une (euvre de menuiserie que de charpenterie  Il recouvre 
une salle de 15 metres de longueur sur 6m50 de largeur, et se (livise 
en cinq travees separees par six poutres, les deux dextremiles for- 
mant lambourdes. La figure 3 donne une partie d'une de ces travees, 
l'ensemble du plafond etant trace en A. Entre les poutres P sont po- 
sees les solives S avec tenons a leurs extreinites. Les solives sont roi- 
(lies par des entretoises E. Des panneauxB remplissent les intervalles. 
Ces panneaux sont flecores de parchemins plies. Les poutres sont, 
sculptees lateraleinent et sous leur parement; des culs-de-lampe sont 
rapportes sous les abouts des solives. 
Des details sont necessaires pour expliquer l'assemblage et la de- 
coration de ce plafond; nous des donnons dans la figure 4. En A, est 
tracee la moitie du profil des poutres; la ligne ponctuee a indique 
la portee de la solive B. Les culs-de-lampe G ont leur tailloir pince en l) 
sous cette portee. Les entretoises D sont arretees sur les solives, ainsi 
que l'indique le trace perspect.ifD' ; un epaulementE, legerement in- 
cline, recoit leur about. En G, nous donnons une coupe sur les solives, 
avec lnbout de la poutre prärs de sa portee. En supposant le solivage 
enleve, la poutre presente le trace H. On voit ainsi que les culs-de- 
lainpe sont independants etlaissent passer (lerriere leur extremite in- 
ferieure les moulures sculptees sur les poutres. Ce detail explique 
assez combien ce plafond, partie charpenterie, partie menuiserie, pre- 
sentc de roideur; son aspect est agreable sans trop preoccuper le 
regard, ce qui est important, car les architectes du moyen fige et meme 
ceux de la renaissance ne pensaient pas encore a ces compositions 
majestueuses aux yeux des uns, grotesques aux yeux de beaucoup 
(Fautres, dont on a couvert les plafonds depuis le xvlr" siecle, compo- 
sitions qui, a tout prendre, ne sont que des platrages peints et (lores 
sur des lattis, accroches avec des crampons de fer, des apparences 
masquant une grande pauvrete de moyens sous une couverte de mou- 
lages rapportes, simulant des marbres et des bronzes, voire quelque- 
fois des tentures! 
Dans la construction de leurs planchers, et par eonsequent. de leurs 
plafonds, les maitres du moyen age etaient toujours vrais; ils mon- 
traient et paraient la structure. Il y avait plus de merite a cela, pen- 
sons-nous, qu'a mentir sans vergogne aux principes elementaires de la 
construction. On se preoccupait d'abord des conlbinaisons (les pieces 
de charpente, puis on cherchait ales decorer en raison meme de cette 
combinaison. 
Dans les provinces meridionales de la France, on employait aussi 
les plafonds ifapportes et cloues sur les solives; dest-a-dire que sous 
le solivage on clouait des planches, et sur ces planches des moulures 
formant des compartiments decores de peintures. Ces sortes de pla-, 
nous ce plafond 
' M. Thiärot, architecte ä. Reims, a bien voulu relever pour 
grand soin.  
avec le plus
	        
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