PLAFOND
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En A, nous donnons la section de cette piscine sur ab; en B, surfe-Z],
On voit d'ailleurs dans les eglises francaises des X1119 et xlvc sieelesi une;
nombre prodigieux de piscines toutes varices de forme et d'une" cb-ni-i
position charmante. C'est dans ces accessoires qu'on peut observer
la fertilite singuliere des architectes de cette epoque. Bien rarement
ils reproduisent un exemple meme remarquable; avec la collection des
piscines, on ferait un ouvrage entier fournissant des compositions
varices a l'infini d'un meme objet.
PLAFOND, s. m. (lambris). Ce que nous appelons plafond aujourd'hui
dans nos constructions, c'est-a-dire ce solivage de niveau latte et en-
duit par dessous, de maniere a presenter une surface plane, n'existait
pas, par la raison que le plafond netait que l'apparence de la construc-
tion vraie du plancher, qui se composait de poutres et de solives appa-
rentes, plus" ou moins richement moulurees et meme sculptees. Ces
plafonds figuraient ainsi des parties saillantes et d'autres renfoncees,
formant: quelquefois des caissons ou augets qu'on decorait de profils
et de peintures. Il ne nous reste pas en France de plafonds anterieurs
au XIVÜ siecle, bien que nous sachions parfaitement qu'il en existait
avant cette epoque, puisqu'on faisait des planchers qu'on se gardait
(Fenduire par dessous. Les enduits poses sur lattis sous les planchers
ont, en effet, l'inconvenient grave de priver les bois de l'air qui est
necessziire a leur conservation, de les echaulfer et de provoquer leur
pourriture. Des bois laisses a l'air sec peuvent se conserver pendant
des siecles; enfermes dans une couche de platre, surtout s'ils ne sont
pas d'une entiere secheresse, ils travaillent, fermententet se reduisent
en poussiere. Nous ne croyons pas necessaire d'insister sur ce fait
bien connu des praticiens 1.
Le plafond n'etait donc, pendant le moyen fige, que le plancher.
(Tetait la construction du plancher qui donnait la forme et l'apparence
du plafond; il ne venait jamais a Pidee des maitres de cette epoque de
revetir le dessous d'un plancher de voussures, de compartiments et
caissons de bois ou de platre, n'ayant aucun rapport avec la combi-
naison donnee par la construction vraie. Il serait donc difficile de trai-
ter des plafonds du moyen äge sans traiter egalement des planchers,
puisque les uns ne sont qu'une consequence des autres; aussi nous
confondrons ces deux articles en un seul.
Si les picces etaient etroites, si entre les murs n'existait qu'un es-
pace de 2 ou 3 metres, on se contentait d'un simple solivagc dont les
extremites portaient sur une saillie de pierre, ou dans des trous, ou
sur des lambourdes; mais si la piece etait large, on posait d'abord des
poutres d'une force capable de resister au poids du plancher, puis sur
ces poutres un solivage. Cette methode etait admise dans Pantiquite
romaine et elle fut Suivie jusqu'au xvne siecle. Lorsque les poutres
1 L'usage des planchers de fer justifie
et enduites
des sous-surfaces planes
contraire l'adoption