9 L PALAIS ]
a pereur ct son lilz; et il fu logies es chambres et galatois que sou
u pere le roy Jehan iist faire 1. v
ll est certain que ces palais, ces grandes residences seigneuriales, au
moyen age, skälevaient. successivement. Suivant une habitude que nous
voyons encore ohservee en Orient, chaque prince ajoutait aux bati-
ments qu'il trouvait debout, un logis, une salle, suivant les goüts "ou
les besoins du moment. Il n'y avait pas de projet (l'ensemble suivi
nnitliotlirjtiement, execute par fractions, et, loin de se conformer
a une tllSPOSlllOH unique, les seigneurs qui faisaient zijouter quelque
logis a la (lemeure de leurs predecesseurs, pretendaient donner a
l'oeuvre nouvelle un caractere particulier; ils marquaient ainsi leur
passage, laissaient l'empreinte de leur epoque en batissant. un logis
tout neuf, suivant le goüt du jour, plutot que dappropricr d'anciens
hatiments. (les iwäsidences presentent donc de la variete non-seule-
ment dans les parties qui les composent, mais aussi entre elles, et si
leur programme est le memc, la maniere dont il a site iuterprete ditfere
dans (zliaque province. Ici la (zhajielle prend une importance conside-
rahle, la elle se reduit. aux proportions d'un oratoire. Dans tel palais,
le donjon est un ouvrage de defense important; dans tel autre, il ne
consiste qu'en une liatisse un peu plus epaisse et un peu plus älevee
que le reste du logis. Seule la grand salle occupe toujours une vaste
surface, car c'est la une partie essentielle, c'est le signe de la juridic-
tion seigneuriale, le lieu des grandes assemblees; comme dans les
ehatcaux, elle possede un large perron et s'eleve sur des celliers voü-
tes. A Troyes, par tzxenipltw, le palais des comtes de Champagne, accole
a leglise Saint-liltienne, qui lui servait de (fhapelle, n'avait, TÜIEVIÄVB"
ment a ledilice religieux. qu'une etendue assez mediocre ; ses loge-
ments etaient peu nombreux, mais la grand salle avait 52 metres de
longueur sur 20 metrfis environ de largeur. Une tour carree, accolee
au llanc nord de lkäglise et flepentlzlnl. de celle-ci, servait de tresor et,
de donjon. Les pietfes (lestinees a l'habitation, renfermees dans un
premier filage sur rez-rle-ehausstäti vonte, etaient Qplacees en enfilade
sur l'un des flancs de la grand salle et (levant Feglise du cote ouest;
elles donnaient: sur un liras de la Seine. l.7n jardin du cote du midi et
une place du cote septentrional bornaient. le palais; efetait sur cette
place que selentlait le large perron servant (Pentree principale a la
grand salle 2. Du reste, le palais de Troycs cessa d'elle la demeure des
comtes (le Gllztnljialgne des 1220; ceux-ci preferlrreiit etablir leur resi-
denee a. Provins.
Le palais des de Poitiers est un (le ceux qui, en France, ont
eongervfä PBUl-ÜlPP les plus beaux restes. Bati sur des ruines romaines
par les (larloviiigieus, puis (letruit a plusieurs reprises, il fut reädiflä
I
par
(lhristinc de Pis:
Voyez le phml
A. F. fkruuud (l
m, Ic Livre des l'aim- et bonnes nzeurs (lu sage my Clan-les, chap. xxxvru.
lu au palais dans le Voyage archäol. dans le ddpartenzcnt de PAube,
l8ll7). Cc palais est cntibrcrucnt rasü.