PINACLE
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aux vignettes des manuscrits et aux representntions gravees qui nous
restent de ces edifices. Au Xlllc siecle, nous en trouvons encore quel-
ques-uns en place ou en fragments. Quelquefois meme, comme il la
tour de Montbard, ils sont (lirectement poses sur les merlons des cre-
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neaux. Au donjon de Goucyi, ils etaiexit au nombre de quatre, eleves
sur Fepais talus qui couvrait la corniche de la (lefeilse superieure
(voy. DONJON, fig. 39). Mais lepoque brillante des pinacles est celle oh les
architectes commenceront a elever des arcs-boutants, afin de contre-
buter les grandes voütes (les nefs de leurs egliscs. Il fallait. necessai-
rementr, sur les contre-forts recevant ces arcs-boutants, ajouter un
poids, une pression verticale deslinee a neutraliser la poussee oblique
(le ces arcs et permettant de (liminuer d'autant. la section horizontale
(les piliers bulants (voy. GoNsTnUcnoN). Si puissants que fussent d'ail-
leurs ces piliers, les arcs-houtanlfs exercaient leur action de poussec
pres (le leur sonnnet, et pouvaient, si ces sommets ifetaient pas
charges, faire glisser les dernieres assises. il fallait donc au-dessus
du depart de l'arc un poids vertical, une pression. Les architectes de
Fecole laique comprirent bien vite le parti qu'ils pourraient tirer de
cette necessite, au point de vue de la decoration des edifices, et ils ne