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Champagne. Vers 1160, ces architectes de llle-de-France tentaient d'as-
socier les anciennes donnees romanes au nouveau systelnc de struc-
iure quilsinauguraient; ils conservaient encore la colonne mono-
cylindrique et ne commencaient l'ordonnance imposee par les voüies
(Farele en arcs ogives qu'au-dessus de ces colonnes.
Ce principe est franchement accuse dans Pinterieuif de la calliedrzile
de Paris. Les piliers du choeur de cette eglise, eleves vers 1162, et ceux
(le la nef vers 4200, presentent a peu pres les lnemes dispositions. Les
piliers du choeur, dont nous donnons la section horizontale (fig. 8), se
composent d'un gros cylindre de 1'230 de (lianletre (4 pieds), por-
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tant un large chapiteau ä tailloir carre, sur lequel reposent des archi-
voltes portant les murs ab, cd, les arcs-doubleaux (lu collateral e etles
arcs ogives f. Les trois colonnettes g, lz, lz, selancent jusqu'aux nais-
sances des grandes voütes pour porter les arcs-doubleaux et les arcs
ogives ou les formerels. A la hauteur du triforium, la section mono-
cylindrique du pilier se divise, comme l'indique la figure, en autant
de membres qu'il y a de nerfs de voütes a porter. Dans la nef (fig. 9),
la section de la pile du triforium se simplifie; la pile, construite par
assises, ne presente que des retours dequerre, des pilastres, et les
colonnettes sont detacliees en monolithes. Plus tard, aux piles avoi-
sinant les tours, vers 1210, les constructeurs ont rneme accole apres
coup, a la grosse colonne monocylindrique du rezfde-chaussee, une
colonne engagee A pour supporter l'apparence de porte a faux des
colonnetles anterieures assises sur le tailloir, ou plutot pour epauler
le gros cylindre et. arreter son deversement. Gelait une transition.
Voici (fig. 40) quelle est la construction des piles de la nef de Notre-
Dame de Paris en elexfation 1. Il est clair que l'ordonnance propre au
nouveau systeme de structure adopte alors ne commence qu'a partir
du niveau A, (fest-a-dire au- dessus du tailloir des chapiteaux des
Voyez CATHEDRALE, fig.
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