Volltext: [Palais - Puits] (T. 7)

PILIER 
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comment tous les chapiteaux, sauf ceux portant Parc-doubleau, sont 
inscrits dans un cercle qui est de meme diametre que celui donnant 
la projection horizontale du socle. Il semblerait. que l'architecte avoulu 
obtenir ici une puissante resistance et une apparence legere par ces 
divisions du gros füt en portions de cylindres se penetrant. 
Dans Fegl-ise Saint-Aubin de Guerande, la nef, dont la construction 
date de 1130 environ, repose sur des piliers alternativement cylindri- 
ques et composes. Voici (fig. 4) un de ces derniers. La section horizon- 
tale tracee en A donne quatre grosses demi-colonnes de 60 centi- 
metres de diametre. Les bases de ces colonnes sont circulaires, et 
reposent sur un plateau egalement circulaire, enveloppant les huit 
bases partielles et formant socle. La projection horizontale de ce pla- 
teau donne 'celle du tailloir commun aux huit chapiteaux et portant 
sur la face, un pilier G dont la section est un trapeze, des archivoltes 
a double rangE, D, et un arc-doubleau G sur le bas cote. Le pilier G 
(voy. Felevation F) ne portait que les entraits de la charpente, cette net' 
n'ayant pas ete voütee primitivement. La construction de ces piliers 
est beaucoup mieux entendue que celle des piliers de Feglise Saint.- 
ltemi de Reims, car ici chaque colonne engagea a (leja sa fonction dis- 
tincte et bien motivee. Le trace perspectif B fait comprendre la dispo- 
sition des huit chapiteaux groupes sous le tailloir circulaire l. 
Ueglise de Lons-le-Saulnier nous montre une nef du xne siecle- 
portee sur des piliers alternativement cylindriques et a section poly- 
gonale, termines par des amortissements carres formant chapiteaux 
et recevant en plein les sommiers des archivoltes (fig. 5). 
Le xne siecle presente une grande variete de piliers. Les construc- 
teurs, cherchant les moyens d'elever des voütes sur les nefs romanes, 
qui jusqu'alors en etaient habituellement depourvues (dans les pro- 
vinces du Nord du moins), passaient dela formeprimitive de la colonne 
monocylindrique a la section carree, au groupe de cylindres, aux plans 
carres cantonnes de colonnes engagees, sans trouver la forme qui 
convenait detinitivement a ces supports ; car chaque jour amenait un 
nouveau mode dans la structure des voütes, et bien souvent, pendant 
qu'on elevait les piliers, il survenait un perfectionnement dans la ma- 
niere de disposer les sommiers qui ne trouvait que difficilement son 
emploi sur des piles preparees anterieurement a la connaissance de 
ce progres. C'est ce qui explique comment, dans beaucoup (Feditiees 
de la derniere periode romane, on voit des arcs reposant gauchement 
sur des piliers qui evidemment n'avaient pas ete traces en prevision de 
la forme de ces voütes. 
Il est une ecole cependant qui tatonne peu, c'est Fecole bourgui- 
gnonne, ou plutot Pecole de Gluny. Aussi est-ce dans les edifices dus 
a cet ordre qu'on voit deja, des le commencement du x11? siecle, appa- 
' Ces dessins nous ont ätä fournis par M. 
Gaucherel.
	        
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