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interieur. La courbe A est celle donnee par le formeret fait au X111" siecle
sous la voüte B du x11'. Un arc de decharge G renforce le formeret et
passe au-dessus de la galerie (voy. la coupe D, en Un second arc
de decharge EE supporte le poids de Fextreinile superieure du pignon ;
la trace du comble est en ab. Des piles F, F', maintiennent le placage
GG' formant le fond de la decoration extfärieure. Les colonnettes H,
isolees et qui sont indiquees dans la section horizontale de l'une des
piles de la figure 9, sont donc dechargees par le formeret, par Parc C'
et. par celui E'. De plus, a partir du niveau I, elles sont reliees a la por-
tion des piles donnant a lexttirieur par des languettes K,s'elevant.
jusque sous l'arc de decharge CC Le passage L communique par quel-
ques marches aux salles du premier etage des deux tours qui tlanquent
la facatle. De Pinterieur comme de Pexterieur cette grande claire-voie
produit beaucoup d'effet, et sa double arcature est disposee (Tapres
une donnee perspective tres-bien entendue : la balustrade M n'etant
pas assez elevee pour masquer l'appui N des baies vitrees. Les arca-
tures O laissent voir dans tout leur developpement les decoupures de
celle P, et le peu de diametre des colonnettes H interieures demas-
que les vitraux. Tout cela est bati en beaux materiztux; la sculpture
est traitee de main de maitre et date du milieu du xnr siecle. La sta-
tuaire est empreinte d'un grand caractere, et appartient franchement
a la belle ecole bourguignonne (voy. STATUAIRE).
A la meme epoque, dans Plle-de-France, on elevait (les pignons con-
Qus peut-etre avec moins de hardiesse, d'une disposition moins origi-
nale, mais dans la composition desquels on observe un goüt plus chatie,
plus de delicatesse et une meilleure entente de la destination. On remar-
quera que le pignon de Vezelay est un masque du comble, mais ne
Se combine guere avec sa forme. Dans nos bons edifices gothiques
(111 X1112 siecle, ceux de Plle-de-France, ceux auxquels il faut toujours
recourir comme etant la veritable expression classique de cet art, les
Plgnons sont bien faits pour fermer le comble, ils Peclairent franche-
ment et le recouvrent. Nous ne saurions trouver un meilleur exemple
que celui fourni par l'un des pignons du transsept de Notre-Dame de
Paris (1257). Ce pignon sääleve sur une rose de 13 metres de diametre,
et est perce lui-meme d'un mil en partie aveugle, qui eclaire le comble.
Cette belle composition (fig. H) est autant decorative que sagement.
Palämlnee. Sur le grand arc qui fait le formeret de la voüte et Farchi-
VOIte de la rose, est pose un entablement portant balustrade, et qui
Permet de communiquer des galeries superieures de l'est a celles de
FOHBSL Le pignon proprement dit skäleve en retraite sur l'arc de la
1'056 et porte principalement sur le formeret; il est de plus supporte
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d q PC , a ege pal laiose qui ec ane e comble,
ont les paxties aveugles ne sont que des dalles portant sculpture,
Pal" des rosaces et ecoincons. Deux grands pyramidions le tlanquent,
forment les tetesde-s contre-forts contre-butant la rose, et per-