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defavorable ä la conservation (les materiaiux propres a bätir enFrance;
10 parce que dans notre climat le vent du midi apporte la pluie, qui
fouelle les parements; 2" parce que les (llffÜPRHCOS de temperature sont
brusques et violentes il cet.te exposition en hiver. La nuit, s'il gele in
l'exposition du nord a 8 degres, il gele ä 7 il l'exposition du midi par
les temps clairs; mais le jour, si la temperature reste a l'exposition du
nord a 6 degres au-dessous de zero, elle monte souvent a 10 (legres
au-dessus de zero en plein soleil. Les materiaux plus ou moins per-
rfrcfxbles qui subissent dansFespace de quelquesheures ces differences
de temperature, slilterent plus vite que ceux exposes a une tempera-
ture a peu pres egale, fut-elle tries-froide. Mais la lune, pensons-nous,
"n'a rien 21 voir 1a dedans, si ce n'est qu'elle se presente precisement,
quand elleest pleine, du meme cote de l'horizon que le soleil.
PIGNON, s. m. (pingon). Mur termine en triangle suivant la pente d'un
comble a deux egouts et formant cloture devantles fermes de. la char-
pente. Un "batimentsimple se compose de deux murs goutterots et de
deux pignons. Suivant que le laatiment est tourne, il presenle sur sa
faqade, soit un des pignons, soitun des murs goutterots. Le fronton du
temple grec est un veritable pignon. Les portails nord et sud du trans-
sept de la cathedrale de Paris sont termines par deux pignons. Les
tnaisons elevees pendant Fepoque romane en France presentaient habi-
tuellement un des murs-goutterots sur la rue, les murs pignons etaient
alors mitoyens; mais plus tard, vers le milieu du XIIle siecle, les habi-
ttationsmontraient quelquefois l'un des pignons sur la rue. Cette Ine-
Tfhode devint habituelle pendant les xiv" et xve siecles, et alors ces
pignons etaient frequemment eleves en pan de bois (voy. MAISON, PAN
"ne BOIS).
La forme et la structure qui conviennent aux pignons de maeonnerie
tint fort preoccupe les architectes du moyen age. En effet, un pignon
{fui sort des dimensions ordinaires n'acquiert et ne conserve sa stabi_
lite "que dans certaines conditions qu'il4est bon de ne pas negliger. Si
un pignon est mitoyen entre deux batiments; s'il n'est, itpropremenl
parler, qu'un mur de refend maintenu des deux cotes par les (rhar-
pentes de deux combles egaux, il est clair que pour le rendre stable, il
n'est besoin que (le Felever dans un plan vertical, en lui donnant. une
epaisseur proportionnee a sa hauteur; mais si ce pignon est isole d'un
tfote, charge de l'autre par des cheminees, pousse ou tire par une
(Lfharpente dont la fixite n'est jamais absolue, il est necessaire, si l'on
"firetend le maintenir dans un plan vertical, de prendre certaines pre-
eautions propres il assurer sa stabilite. Si les pignons isoles sont tres-
eleves, ils donnent une large prise au vent; leur exlremite superieure,
nfetgmt pas chargee, peut s'incliner sous une faible pression, soit en
'ttedai1's,soit'en dehors, et ces grands triangles, oscillant surleur base,
Üsfortent triss-facilenient du plan vertical, pour peu qu'une force fles
solliciteae.