PIERRE
des riches carrieres qui existaient autrefois sous la butte Saint-Jacques,
et qui sktendent sous la plaine de Montrouge jusqu'a Bagneux et
Arcueil.
La fagade est entierement, construite en rocbeeten baut banc pour les
parements, en liais tendre pour les grandes sculptures (banc qui avait
jusque 0'",00 de hauteur), et en cliquart pour les larmiers,cl1eneaux,
colonnettes (banc de 0'245 de hauteur au plus). Le liais tendre des
carrieres Saint-Jacques se comporte bien en (lelit, aussi est-ce avec ces
pierres qu'ont ete faites les arcatures ajour de la grande galerie sous
les tours. Les cliquarts ont donne des materiaux ÜHCOIHPEIPIIDIBS pour
la rose et pourles grandes colonnettes de la galerie, ainsi que pourtous
les larmiers des terrasses. Parmi ces materiaux, on rencontre aussi
dans les parements, et pour les couronnements des contre-forts des
tours, l'ancien banc royal de Bagneux, qui porte et le gros banc de
Montrouge, qui porte 0"',05 : ces dernieres pierres se sont admirable-
mentconservees. Dans les fondations, nousavons reconnu l'emploi des
lambourdes de la plaine, et surtout de la lambourde dite ferme, qui porte
jusque un Inetre; quelquefois, mais rarement, du banc vert.
Les grosses colonnes interieures de la nef, qui ont 1'230 de dia-
metre, sont elevees par assises du banc (le roche basse de Bagneux on de
Saint-Jacques, qui porte franc 0m50 en moyenne. Mais les deux piliers
a sections rectilignes qui terminent la nefsur le transsept, lesquels pi-
liers ontune section relativement faible, vu le poids qu'ils ont a porter,
sont entierement eleves en belles assises de cliquart de Montrouge,
lequel porte 0'240 franc de bousin. Les arcs-doubleaux, archivoltes et
arcs ogives des voütes sont generalementen banc franc ou en banc blanc
de Montrouge, qui porte de 0'",30 01'335. Ainsi les (fonstructeurs ont
employe la pierre toujours en conservant la hauteur du banc de car-
riere, se contentant de la purger completement du bousin ou des delits
marneux, mais sans faire de levees a la scie a gresk De plus, ils po-
saient ces materiaux sur leur lit de carriere, lorsqu'ils ne prenaientpas
le parti de les poser franchement en delit comme elai (voy. GoNsTRUC-
Tien), mettant en dessous le lit de dessous. Cette precaution est sur-
tout observee dans les assises en fondation.
Les constructeurs romans, ainsi que nous l'avons dit, cherchaient
surtout les pierres douces, les lambourdes, les vergeläs, les bancs francs.
Le choeur de Maurice de Sully, sauf les piliers et les colonnettes, est
entierement construit en materiaux d'une durete mediocre, bas et pe-
tits. Mais des le commencement du X1119 siecle, la nouvelle ecole laique
cherche au contraire les materiaux tres-fermes et grands. C'est alors
que dans la construction de la cathedrale de Glnirtres on emploie ce
calcaire de Bercheres, d'un aspect si rude, mais si solide, et qui donne
des bancs d'un metre de hauteur sur des longueurs de 3 a 4 metres;
' Alors la sbie ä gräs n'ätait pas employäe, ct il est bon nombre de däpartements, en
France, oü on ne l'emploie pas encore. Ce sont ceux (il faut le dire) oü l'on bätit le mieux.