Volltext: [Palais - Puits] (T. 7)

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PERRON 
Le perron, comme nous l'avons vu däjä (ai-dessus, est quelquefois 
un monument destimä il perpätuer une victoire. Tel est celui que 
Charlemagne fait fäicver il Trämoigno : 
An la cit de Trcmoignc fist .i. perron lever 
Large et gros et qarrb an haut plus d'un eslü; 
Sa victoire i list mclrc, escrire et scclcr, 
A beles letres d'or dou meillor (Foutre-nuer : 
Ce üst-il que li Saisne s'i puissent mirnr; 
Savantes foiz avaient Lelant de rcvcler  n 
Le perron est donc une marque de noblesse, un signe de puissance 
el de juridiction. Des communes elevaient des perrons (levant, leurs 
holels de ville, comme signe de leurs franchises; aussi voyons-nous 
que lorsque Charles, duc de Bourgogne, a soumis le territoire (le la 
ville (le Liege, en 1467, pour punir 10s bourgeois de leur revolle et 
comme marque de leur humiliation : 
a Les turs, les murs, les portes, 
r: Fist le duc mettre jus 
u Et toutes plaches fortes, 
u Encoiro Iist-il plus : 
a Car pour porter en Flandres 
u Fist hoster le perron, 
u Aallin que de leur esclundrc 
41 Puist cslrc mention  n 
Ce passage fait comprendre toute l'importance qu'on attachait au 
perron pendant le moyen fige, et comment ces degres exterieursetaient 
consideres comme la marque visible d'un pouvoir seigneurial. Le sire 
de Joinville rapporte qu'un jour allant au Palaisf, il rencontra une 
charrette chargee de trois morts qu'on menait au roi. Un clerc avait 
tue ces trois hommes, lesquels etaient sergents du Ghatelet et l'avaient 
flepouille de ses vetcments. Sortant de sa chapelle, le roi a ala au 
fi perron pour veoir les mors , et demanda au prevost de Paris 
comment ce avoit este 11.146 fait eclairci, et le clerc ayant agi brave- 
ment, dans un cas de legitime defense : a Sire clers, fist li roys, le 
H rapport entendu, vous avez perdu a estre prestre par vostre proesce, 
a et pour vostre proesce je vous restieing a mes gaiges,et en venrez avec 
ff moy outre-mer. Etceste chose vous faiz-je encore a savoir, pource que 
If je vueil bien que ma gent voient que je ne les soustenrai en nulles 
If de leurs mauvestiesii.  
 ' Chamon des Saacons, chap. CCXCVI.  
' Chants populaires du temps de Charles VII et de Louis XI, publiäs par M. 
de Lincy. Aubry, 1857. 
' Mäfnoires du. sire de Joinville publ. par M. N. de Wailly, p. 43. 
Leroux
	        
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