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poussees sur eertains points plus solides ou contre-butes.Dansleglise
de Fontgombautl, Iesarcs etvoütes son en plein cintre. Cette penetration
seule, bien que de la meme epoque, presente une courbe en tiers-
point; elle avait ale pratiquee dans la premiere travee des bras de.
(zroix, pour permettre l'ouverture d'une fenetre superieure exception-
nelle. On voit des fenetres en penetrzilaion dans la voüte de la petite
eglise de (lhateauneuf (SÄIÜIIG-Bl-Lüire).
On donne aussi le nom de pänätralebns a cesformes prismatiques
wierlicales qui, dans l'architecture du xve siecle, passent a travers les
bandeaux et se retrouvent a (les hauteurs differentes. (Voy. l'article
TRAIT.)
PENTURE, s. f. Piäce
vantaux de portes. (VQy.
de serrurerie
SERRURERIE.)
employäe
püür
suspendre
les
PERRON, s. n1. Pendant le moyen äge, le mot perron s'emploie com-
munemem, pour designer Femnmrchement exterieur qui donne entree
dans la salle principale du chäteau ou du palais, dans le lieu reservfä
aux plaids, aux grandes assemblees.
Dans la Chanson des Saxonsh les barons apportent ä Gharlemagne
chacun quatre deniers. L'empereur fait mettre la somme en mon-
ceau :
Kurles les a fait fondre ä. force de charbons.
Devant la maistre sale an fu faiz .i. perrons,
Li baron de Hcrupe (Angers) i cscristrent lor nohs;
Puis i fu mis li Karle, si que bien le savons,
Que jamais en Herupe xfiert chevages semonsi n
Le perron est une de ces traditions des peuples du Nord dont l'ori-
gine remonte bien loin dans les annales historiques. C'est la plate-
forme des Scythes, Famoncellement de pierres sur lequel s'assied lc
chef de la tribu; Fenlbleme du lieu eleve ou se tiennent et dloü des-
Cendent les races conquerantes et superieures. Il serait interessant.
(le rechercher et de reunir les origines de la plate-forme assise sur
Un emmarchement, car c'est la un des monuments qu'on trouve
Sur la surface du globe partout ou une race superieure s'est etablie
Hll milieu de peuplades conquises. C'est du haut d'un perron que
llimperator romain parle aux troupes sous ses ordres. Le tribunal de
campagne sur lequel s'assied le general pour recevoir la soumission
408 vaincus n'est qu'un amoncellement de pierres avec emmar-
' Chanson des Sawoncfde Jean Bodnel, poäte artäsien du xnr siäcle.
' Chap. xLv.