PEINTURE
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a Cesar, et au-dessouz en la derreniere liste (litre) une liste de bestes
a et d'images, einsi comme est commencee.
a Ite111 la galerie a Pentree (le la salle en laquelle est la chace par-
a faire, einsi comme est commencee.
u Item la grant chapelle fere des ystoires de Notre Dame, de sainte
a Anne et. de la Passion entour l'autel, ce qui en y pourra estre fet, etc.
a Et toutes ces choses dessus devisees seront fetes de fines couleurs
a a l'huile, et les champs de fin or enleve (en relief)... etc.
Les glacis, frequemment employes dans la peinture decorative, a
dater du X1112 siecle, la finesse de ces peintures, leur solidife et. leur
aspect brillant indiquent un procecle permettant toutes les delicatesses
de modele et de coloration. Avec la peinture a l'huile, les artistes des
xlv" et xve siecles, en France, employaient aussi une peinture dans la-
quelle il entre, comme gluten, un principe resineux tries-dur et tres-
l,ra11sparenl,ainsi que la gomme copalepzir exemple. Peut-etre les deux
elements, l'huile ct la resine, elaient-ils simultanement employes, la
gomme copale tenant lieu alors (le siccatif. L'analyse de quelques-unes
de ces peintures presente souvent en effet une certaine quantitc de
PÜSlIIB.
La peinture (lecorative ne s'appliquait pas seulement aux parois des
interieurs, ellejouait un role important a Fexterieur des edifices. La
fag-ade de Notre-Dame de Paris [iresente de nombreuses traces de pein-
tures et de dorures, non pas posees sur les nus des murs, mais sur les
moulures, les colonnes, les sculptures d'ornement et. la statuaire. On
peut faire la meme observation sous les porches des (zathedrales
(l'Amiens et de Reims; et les ornements places au sommet. (les grands
pignons du transsept de la calhedrzide de Paris, qui datent de 1257,
etaient (lores avec fonds rouge sombre et noir.
La coloration appliquee a Fexterieur est beaucoup plus heurtee que
ne l'est celle des interieurs; ce sont des tons rouge vif (vermillon glace
d'un ton pourpre tres-brillant), des tons vert cru, des jaune d'ocre
orange, des noirs et des blancs purs, rarement des bleus. C'est qu'en
effet, a lexterieur, la vivacite de la lumiere directe et des ombres per-
met des duretes de coloration qui ne seraient. pas supportables sous la
lumiere tamisee et diffuse des interieurs.
La statuaire, suivant la methode antique, est redessinee par des li-
neamenls noir brun, qui accusent les traits destetes, les bords des dra-
peries, les broderies, les plis des vetements. Les ornements sont (le
meme tres-fortement redessines par ces traits noirs, soit sur les fonds,
S0il Sur les PiVOS- Quelquefois, sous les saillies des larmiers, des ban"
deaux ou corniches, les boudins couches d'un ton rouge ou vert
etaient rehausses de perles blancs ou jaunes qui donnaient une singu-
liere finesse aux moulures. Nous sommes devenus si timides, en fait
de peinture monumentale, que nous ne comprenons guere aujour-
d'hui cette expression de l'art. Il en est de la peinture appliquee a l'ar-
chitecture comme d'une composition musicale qui. pour etre com-