L PEINTURE ] Uti
mais (l'interpretei1 ces formes et de les faire entrer dans le domaine
de la peinture. De fait, si l'on prelfsnd modeler, par exemple, une ar-
cature de pierre par des tons, zidmettemt qu'on puisse produire quel-
que illusion sur un point, il esteertain qu'en regardant ce
ces qui n'ont pas de saillies, ces moulures et prolils qui ne se soumet-
tent pas aux lois de la perspective, produisent. l'effet le julustltäszigrtäat-
ble. Le trompe-l'oeil, dans ce cas, est une satisfaction puerile que se
donne le peintre a lui-meme, (ronsitlerant, l'objet qu'il veut rendre sur
un point; il ne tait pas une peinture decorative, mais seulement un
tour (l'adresse. "La belle zmtiquite et le moyen fige n'ont; pas eomjiris
de (felte maniirre la peinture deeorzitive. Les peintres du xine sieeltr
voulaient-ils (lecorer un soubassement par une areatiire que l'archi-
tecte n'avait pu obtenir en realitti, ils interpretaienl les formes {ll'(flli--
tectoniques de cette maniere (fig. A l'aide de couelitis a plat en
ocre jaune et de dessins brun rouge sur fond blanc, ils obtenaient une
(leeorzilioii lres-riclie, lites-facile a executer, peu dispendieuse, et qui,
en realito, produit. un elTet beaucoup plus (lecoratif que ne pourrait le
faire une peinture, en trompe-llieil. Ieiles tympans entre lesarcs, et les
voiles tendus, ainsi que le tilet J, sont tronches en (ivre jaune; tout le
reste de tarcature, ainsi que les redessintäs et borduresdes VUllPH, les
ornements des lylllpilllä, est en brun rouge: le fond est blanc lailenx,
(les [iroeedes si simples, qu'on peut faire 6lI1pl0_XfPl' par les ouvriers
les plus ffxpliqtient comment la peinture s'appliquait alors
aussi bien a des tidititzrfs modestes qu'a des chapelles et a des salles
somptueuses. Supposons le fond de cette bleu intense, les
formes en or redessineies de noir, les voiles et tympans pourpre clair
ou vert. clair avec (lamasquinzigei (l'or, et nous aurons un soubassement
d'une extreme richesse, qui cependant, ne [iresentera aucune (lifiirulttä
(lexecution. Dans la peinture modeste (fomme dans la peinture sompf
tueuse, nous aurons une dose cigale (l'art: (zela, en verile. vaut mieux que
les marbres peints, et grossierc et barbare (le la richesse
qu'on (zherehe gcneärzilement, dans la peinture decorzitivtr, en essayant,
sansjamziis y parvenir, bien entendu, a tromper le spectateur sur la
valeur reelle de l'objet (lecorti. Nous avons conserve quelques restes
de ces bonnes traditions dans nos papiers peints. Aussi se vendent-ils
dans le monde entier comme des (BLÜIPGS d'art.
On a vu proecitleinnient que les verritzres tres-eolorees avaient im-
pose une grande variete et une grande intensite de tons dans la pein-
ture InllFillGJllHSl que l'appoint de l'or.Mais des raisons ilääeonomie ne
permettaient pas toujours d'adopter reisoltunent. cette harmonie com-
pliquee qu'on ne pouvait obtenir qu'avec des ressources etentlues. Il
est interessant de voir comment les artistes se sont lires datiaire en
pareil cas, en ne pouvant employer l'or, ni le bleu par (zonsefjuent, et en
aces d
une nrcaturc pcinlv,
Fuuifr