PEINTURE
poussant. Depuis longtemps on se lire d'affaire avec de l'or; quand
l'harmonie ne peut se soutenir, qu'elle n'a pas etc calculee, on pro-
digue l'or. Mais l'or (qu'on nous pernlette l'expression) est une tipiee,
ce n'est pas un mets; en jeter partout, toujours et a tout propos, peut-
etre irestfce qu'un aveu d'impuissance. Il est des peintures d'un aspect
tres-riche sans que l'or y entre pour laiplus faible parcelle. L'or est
l'appoint presque oblige du bleu; mais on peut produire un etfettres-
brillant sans bleu, et par consequent. sans or. Les peintures du (lonjon
de (loucy, ou il n'entre pas une parcelle de bleu ni d'or, sont vives,
gaies, harmonieuses, chaudes et riches. (Jellestlurelectoire de la com-
manderie du Temple, a Metz t, sont d'un eclat. merveilleux, et l'or ni le
bleu ne s'y trouvent. Cette peinture date de la premiere moitie du
xin" siecle; elle decore une salle (fomposetä de (leu); nefs, avec une
epine de colonnts portant un plafond en (rharpfsnte (fig. l'a, voy. le
plan A). Sur les colonnes est posee une poutre maitresse qui recoit un
solivage. La poutre, les solives etles parois de la muraille sont entie-
rement revetues de peintures. En B, nous indiquons la peinture des
murailles dont le fond se modilie, (femme dessin, a chaque travee.
Toute liornenlentzttiou ne que le blanc pour les fonds, le
jaune (ocre) et. le rouge (ocre). Entre chaque solive a est un dessin re-
presentant des animaux se dctachzttit en brun rouge vif sur fond blanc.
Au-dessous est. une frise b dont l'or-tiennent est blanc sur fond brun
rotige clair, avec redessines brun rouge fonce. Puis,au droit. de chaque
colonne, un dais c trace de meme en brun rouge, avec figure rl. "Entre
chaque dais les fonds c se composent d'un semis brun rouge sur blanc.
Le soubassement. fconsiste en de larges (lenticules brun rouge, zivec
intervallesjaune ocre get feuillages brun rouge clair rehausses de
traits noirs. La poutre maitresse, par-dessous, donne le (lessin le com-
pose d'un onde brun miuge sur le blanc, zivec larges bordures jaunes.
"Les solives 2' sont [otites varices : les unes tigurent un vairc blanc sur
fond gris, avec filets brun rouge; (Fautres. des chevrons alternative-
ment. blancs, rouges et. jaunes, separeis par des traits noirs. Sur ces
faces, la poutre math-esse Z presente des chevaliers chargeant, peints
et redessintäs en rouge brun sur fond blanc, avec rosettes egalement,
rouges. Toute la (leeoratioii de cette salle ne (zonsiste donc qu'en deux
tons, le jaune ocre et le rouge ocre sur fond blanc, avec quelques ra-
res touches grises. A l'aide de ces moyens si simples,l'artist.e a cepen-
dant obtenu un effet tres-brillztnt, tres-vit" et d'une harmonie parfaite.
Mais ici le bleu ni l'or n'interviennent dans la peinture.
Un observera que les parties qui figurent des membres (l'architec-
ture, comme le dais c, par exemple, ne prctentlent. pas simuler une
ornementation en relief. Cette architecture peinte est toute de con-
vention; c'est un hieroglyphe. On ne songeait pas alors, pas plus que
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