HEURTOIR
feotlal ou a la commune, sur lequel on pOFlHOtLillLlil vente de marchan-
dises. La halle se tenait sur une place, sous des porches (Peglises, sous
des portiques de maisons, autour (les beffrois, des hotels de ville, sous
des appentis. Par le fait, la halle n'avait pas un earaclere monumental
qui lui fut particulier. ll n'y a donc pas lieu de nous eteildre ici sur
ces etablissements. Sauval, cependant, mentionne la halle aux draps
en gros de Paris, qui, des 1417, a consistait en vingt travees, avait six
toises de large, et etait couverte d'une voüte de pierre de taille v. Mais
cette halle ayant eu- demolie en 1572, nous n'avons aucun renseigne-
ment sur sa structure.
HERSE, s. f. (Imrse, coulisse). Lourde claire-voie composee de pieces
de fer ou de charpente assomblees, s'engageant verticalement dans
deux rainures et formant un obstacle sous le passage d'une porte for-
tiiiee. La herse se releve au moyen de contre-poids et d'un treuil; elle
retombe par son propre poids. Les Romains connaissaient la herse; on
la voit figuree sur des vignettes de manuscrits des les IXe et Xle siecles.
Toutefois, dans les ediüces militaires encore debout, nous n'en con-
naissons pas qui soient zinterieuros au xne sieele.
Nous aurons l'occasion de donner un certain nombre de combinai-
sons do herses a llartiole PORTE.
HEU RTOIR, s. m. (lzzortoir). Marteau pour frapper aux portes. Les pre-
miers heurtoirs paraissent avoir ete de petits maillets suspendus exte-
rieurement aux huis des portes.
Bien semblait Fhermitage de vieil antiquitä.
Cele part est aläc s'a f! Fuissct hurtü.
D'un maillet qui 151 peut a sus Puis assend
Les anneaux de fer attaches a des tetes de bronze en dehors des
pertes, des une epoque tres-ancienne, servaient egalement de heur-
teirs, car ils sont souvent munis d'une boule ou partie renllee qui frap-
pait sur une grosse Lete de clou. Ces anneaux facilitaient le tirage des
vantaux lorsqifon voulait les fermer; de plus ils etaient, a la porte
(le certaines eglises, un signe d'asile. Pour requerir l'asile, il sufllsait
de saisir l'anneau. A ce sujet, Lebeuff dit avoir eu connaissance de cet
ancien usage (mentionne d'ailleurs par Gregoire de Tours) dans l'his-
toire (les niilwnfles de saint Germain, recueillis par le moine Ileric
clfAuxerre, sous Charles le Chauve. Au XVle siecle, pour indiquer l'ac-
tion de se servir duheurtoir, on disait tabuter a la porte 3.
Voici (lig. 1) un des plus anciens heurteirs a anneau que nous con-
1 Li Ronmm de Baffe Ws Ümm P158, chap. xLv. Edit. Techencr
2 Histoire (le la ville et du diocdse de Paris, t. I" p. 374 ,
a Gymbalunl 1nundi. ,
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