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d'orner les hrindilles sur le champ du fer. (l'est cependant ce que firent
souvent les forgerons du X1110 siäcle. On voit encore dans Peglise de
Braisne, pres de Soissons, des portions de grilles dormantes d'un char-
mant dessin, forgees suivant cette rnethode. Tres-legeres en apparence,
ces grilles, dont les fers se presentent de champ, ont une grande soli-
dite. Nous donnons (fig. 10) un des fragments de leurs panneaux. En A
est tracee la section des brindilles, grandeur dbxecution. Ces brindilles
sont ctampees des deux cotes en B et G, ce qui ajoute singulierement
a la difliculte dexecution. Llepaisseui- du champ diminue beaucoup
a Fcxtremitc de chaque tigctte portant un ornement, de maniere que
ces ornements se renferment dans Fepaisseur EF.
Cependant l'art du forgeron, cn France, ne restait pas stationnaire;
il cherchait des moyens nouveaux, des formes qui n'avaient pas encore
ete employees. Des le commencement du XIVB siecle, le systeme des
grilles composces de brindillcs contournees ct etampees, assemblees
au moyen dembrasscs non soudces, comme les grilles de Saint-Denis,
de Saint-Germcr, de Saint-Avcnlin 1, de Braisne, de la cathedrale de
Reims, nletait plus guere usite; on cherchait d'autres combinaisons
on introduisait les plaques de fer battu decoupees et modelees, comme
' Voyez
tome lV.
Gailhabaud,
Architectura du
au xvne siecle
les arts qui
däpendent,