Volltext: [Gable-Ouvrier] (T. 6)

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Son art; qu'il etait, en deux mots, passablement ignorant, mais qu'il 
(waitdit goüit. Est-il donc possible de faire preuve de goüt en architec- 
Ülfe, sans etre profondement verse dans cet art? Comme preuve de la 
depreciaition du gout, citons un auteur serieux, eclztire, et voyons ce 
qu'il dit a propos du goütk a De meme, pour tout ce qui a rapport ä 
a l'imitation des beaux-arts "l, la faculte qu'on zippelle le goüt s'exerce 
K principalerlieiit sur les fpialitcs agrcables, sur le choix d'une certaine 
(r maniere (l'etre ou de faire que le sentiment seul comprend, et qu'au- 
ft cune analyse ne peut demontrer, D Voila qui est embarrassant, et 
(l'est le cas de dire: c On ne peut disputer des gouts n, puisqu'on ne 
Ileut demontrer s'il existe ou n'existe pas. Et plus loin: a Le goüt n'est 
If pas celui qui, dans la ctomposition, fait (lecouvrir ces grands partis 
(f d'ordonnance, ces lignes heureuses, ces masses imposantes qui sai- 
(f sissent a la fois l'esprit et les yeux; mais ce sera lui souvent qui me- 
e lera a ces combinaisons l'attrait de la facilite, d'on resnltera l'appa- 
(r Pence d'une c.r(fation spontanece. v Ainsi nous voyons que, pour un 
des auteurs les plus distingues qui ont ecrit sur l'art de l'architecture 
au commencement de ce siecle, le goüt est insaisissable; il ne preside 
point a l'ordonnance genmlrzile, il n'est appele par l'artiste que quand 
Trruvre est conque et qu'il ne s'agit plus que de lui donner un tour 
attrayant, (t'est-finira lorsqu'il faut, en bon franeais, la soumettre aux 
exigences de la mode dujour. Getait bien la peine de parler et d'en-ire 
Sur le goüt pendant deux siecles, de fonder des Academies destinees 
a maintenir les regles du goüt, pour en arriver a cette conclusion: 
e L'attrait de la facilite... une maniere d'etre et de faire que le senti- 
ment seul comprend l  
Rapctissant le goüt a ces maigres et fugitives fonctions, on a dü 
necessairement rapetisser ceux qui sont consideres comme les deposi- 
taires du goüt. Aussi les architectes ont vu bientot une certaine partie 
des edilices publics sortir de leurs mains, puisque le goüt n'avait rien 
ä voir dans u les grands partis d'ordonnance, les masses imposantes n. 
On a pense que leur concours etait inutile s'il s'agissait de bätir des 
ponts, (lelever des quais, de faire de grands travaux de terrassement, 
des casernes, des ouvrages militaires. Et si le public trouve la plupart 
de ces batisses laides, disgracieuses, barbares nieme, on peut dire que 
le goüt n'entre pour rien lit-dedans, et que lui, public, n'a point a l'y 
chercher. Eh bien, nos architectes du moyen zlge, d'accord avec le 
public de leur temps, croyaient que le goüt se devoile aussi bien dans 
la construction d'un pont et d'une forteresse que dans lornementation 
d'une chapelle ou d'une chambre 51 coucher; pour eux, le goüt presi- 
dait a la conception, aux dispositions d'ensemble, aussi bien qu'aux 
' Quatrcmbrc de Quincy, Dictionnaire dylrcltitecture, art. GOUT. 
            
ou de l'imitation de la nature dans l'art?
	        
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