Volltext: [Gable-Ouvrier] (T. 6)

OUVRIER 
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perce au centre de sa voüte. On descendait au rez-de-chaussee a la 
salle C, qui devait servir egalement de prison, par un escalier a vis. A 
cette salle G estjoint un cabinet düiisances; elle ne recevait de jour 
que par une tres-petite ouverture D. Si l'orifice des oubliettes restait 
beant dans le cachot, s'il n'etait pas ferme par un tampon, on coneoit 
quelle devait etre la situation du malheureux prisonnier craignant sans 
cesse de tomber dans ce trou qu'il ne pouvait voir, puisque le cachot 
ne reeoit pas de jour. Les deux orifices, celui de la voüte et celui des 
oubliettes, se correspondant exactement, de la trappe A on pouvait 
faire tomber quelqu'un dans le puits sans prendre la peine au prealable 
de le descendre dans le cachot. Nous sommes descendu au fond de ces 
oubliettes ; nous y avons trouve le rouet qui a servi a les fonder, mais 
aucune trace d'etre humain. En B est le niveau du fond du fosse. En 
les creusant de 2 rnetres nous en avons fait un puits qui donne de l'eau 
pour les besoins du chateau. Dans ce meme ehateau il existe d'autres 
cachots semblables a celui-ci, sauf le puits des oubliettes ; dans l'un 
de ces cachots nous avons constate l'existence de noms graves, et une 
grossiere sculpture faite sur les parements. On pretend qu'au (zhateziu 
de Blois il existe ausi des oubliettes, mais nous n'avons pu en verilier 
exactement la forme. 
OUVRIER, s. m. Quelle etait la situation de l'ouvrier de batiments au 
moyen age? Cette question est difficile a resoudre. Avantfetablisscmeiii. 
regulier des corporations, vers le milieu du X1116 siecle, l'ouvrier etait-il 
libre, comme celui de notre temps, ou faisait-il partie d'un corps, obeis- 
sant a des statuts, soumis a une sorte dejuiidiction exercee par ses 
pairs ? Les marques de tacherons que l'on trouve sur les pierres des pa- 
rements de nos monuments du X119 siecle et du commencement du X111", 
dans Flle-de-Idrance, le Soissonnais, le Beauvoisis, une lyartie de la 
Champagne, en Bourgogne et dans les provinces de l'Ouest, prouvent 
evidemment que les ouvriers tailleurs de pierre, au moins, nctaientpas 
payes a la journee, mais a la tache. Suivant le mode de construire de 
cette epoque, les pierres des parements faisant rarement parpaing et 
ifetant que des carreaux d'une epaisseur a peu pres egale, la macon- 
nerie de pierre se payait a tant la toise superficielle au maitre de Yrnuvre, 
et la pierre taillee, compris lits etjoints, a tant 1a toise de meme a 
l'ouvrier. Celui-ci marquait donc chaque morceau sur sa face nue afin 
que l'on put estimer la valeur du travail qu'il avait fait. 
Il faut bien admettre alors que l'ouvrier etait libre, eiest-a-dire qu'il 
pouvait faire plus ou moins de travail, se faire embaucher ou se retirer 
du chantier comme cela se pratique aujourd'hui. Mais vers le milieu 
du X111" siecle, lorsque les reglements d'Etienne Boileau furent mis en 
vigueur, ce mode de travail dut etre modifie. 
Les ouvriers durent d'abord se soumettre aux statuts de la corpora- 
tion dont ils faisaient partie; le salaire fut regle par les maitrises, et
	        
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