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donnee par la pierre de taille. Entre les contre-forts, les murs des nefs
des eglises de Vezelzty, de Poixtigny, de Beaune, sont montes en moel-
lon pique zidinirablement conserve. Les transports etant alors difficiles,
on comprend comment les constructeurs pouvaient s'approvisionner
plus aisement de moellon pique, qu'on amenait a la rigueur a dos d'ane,
que de pierre de taille. Ils reservaient celle-ci pour les colonnes, pour
les angles, les piles, les contre-forts, les socles, les corniches, les ta.-
bleaux de fenetre.
Les Romains ont souvent ernploye le moellon pique, mais on rnor-
ceaux presentant exterieurement des surfaces carrees et non pas bar-
longties. Cette "tradition fut suivie dans certaines provinces de France
jusqu'au xuc siecle. Ainsi la nef de la cathedralo du Mans, par exemple,
dont la construction remonte en partie au x19 siecle, presente exte-
rieurement des parements qui ont toute l'apparence d'une construction
romaine. Sur les bords de la Mayenne et de la Loire, on voit quantite
dediiices des x1" et X110 siecles qui oifrent la meme particularite. Le
Beauvoisis et une partie du Valois conservent encore de nombreux
restes de constructions du x19 siecle, que l'on pourrait croire faites
par des maqons romains.
MONTOIR, s. m. Degre assez eleve pour permettre de monter E1 cheval
sans l'aide de Felrier. Il n'y avait pas de cour de chäteau, d'hotel ou
ffhelellcrie sans un ou plusieurs montoirs. Il y en avait pour les femmes
c-t pour les hommes, et les perronä, quijouent un role si importan
dans l'habitation seigneuriale, etaienL zlccompagnes de rnontoirs. Les
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chevaux et mules etaient dresses ä aller au montoir (fest-ä-dire ä se
tenir zissez pries de ces degres pour que le cavalier put se mettre faci-
lement en selle. Un cheval qui ifallnit pas au montoir elait repute vi-
cieux. O11 comprend que pour un homme pesamment arme, le montoir
etait une necessite, et sans montoir un cavalier, ä Tepoque ou les ar-
mures ctaient d'un poids tres-eonsiderable, ne pouvait guere enfour-
eher son cheval.
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