Volltext: [Gable-Ouvrier] (T. 6)

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cela au nom du grand art classique. Il semblerait, au contraire, que 
l'art classique düt consister a employer le bois, la pierre ou le metal, en 
raison des proprietes particulieres a chacune de ces matieres. Ouvrons 
un traite de menuiserie de ces derniers temps, et nous y verrons, quoi? 
Comment on fait des colonnes corinthiennes, des arcs et des penetra- 
Lions de courbes, des culs-de-lampe, des trompes avec des madriers 
et des planches, afin de simuler en bois des ouvrages de maeonnerie; 
comment on fait des portes a grands cadres, des consoles et des cor- 
IIlClIOS de 0'250 de saillie; comment tout cela ne peut tenir qu'avec force 
(rquerres, plates-bandes, vis et colle. De sorte que les menuisiers ont 
Iini par ne plus savoir faire de la menuiserie veritable, et que depuis 
un petit nombre d'annecs seulement plusieurs d'entre eux ont com- 
mence a l'apprendre cet art pratique il y a quatre cents ans avec au- 
tant de savoir que de goüt. Mais c'est toujours dans les contrees du 
Nord qu'il faut chercher les oeuvres de menuiserie dignes de ce nom. 
Occupons-nous maintenant des portes, des huis pleins ou a claires- 
voies, des croisees. 
HUIS. -Les portes les plus anciennes que nous retrouvons eparses 
encore dans quelques provinces franeaises ne sont pas anterieuresau 
P112 siecle, et il faut dire qu'a cette epoque ces ouvrages de menuiserie 
sont tries-grossiers. Ils consistent en une serie d'ais simplementjointifs, 
doubles par d'autres ais disposes de maniere a se relier aux premiers 
par des clous. C'est suivant ce principe que sont disposes des vantaux 
de portes de la cathedrale du Puy en Velay et un vantail d'une porte 
de Peglise de la Voulte-Ghilhac (fig. 10). Du cote interieurA, cette porte ne 
montre qu'une suite de planches jointives; a Pexterieur B, (Vautres 
planches posces sur les premieres en travers sont clouees et Iaresentent 
une apparence de panneaux couverts d'ornements platsl. En C, est 
donnee la coupe de l'huis faite sur ab. Cette sorte de menuiserie est 
tout orientale, comme les ornements qui la decorent. On ne voit 1a ni 
assemblages, ni aucune des combinaisons a la fois legeres et solides 
qui constituent les (nuvres de menuiserie. Ce sont des planches clouees 
les unes sur les autres, et rien de plus. Tres-posterieurement a cette 
epoque, on voit encore dans des provinces du centre de la France des 
huis qui, bien que moins naivement executes, decoulent encore du 
meme principe. Il existe dans Feglise de Gannat une porte a deux van- 
taux (fig, 11V, dont chaque huis est compose de quatre planches posees 
jointives; pour les rendre solidaires et les empocher de gauchir, l'ou- 
vrier a pose en dehors un treillis de bois formant comme des panneaux 
31 peu pres carres. En A, la porte est presentee a Finterieur. Le detail B 
donne la moitie d'un vantail du cote exterieur avec son treillis. Le detail 
dans Pflrclzitccture 
' Vyycz les dätails intärcssants de cette porte dans l'Arclzif( 
cläpendenl, par M. Gailhabaxxd, t. Il. 
a Ce dessin nous a ätä communiquä par M Millet, architecte. 
et les 
arts 
qui en
	        
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