Volltext: [Gable-Ouvrier] (T. 6)

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lonnement a celui donne par la combinaison de la claire-voiede pierre. 
Si l'on veut examiner ces meneaux avec attention, on reconnaitrzi 
que tous les points faibles, ceux qui doivent subir les plus fortes 
pressions, sont etayes ou etresillonnes par des courbes qui tendent ä 
rendre tous les membres solidaires; que ces courbes sont tracees en 
raison de la veritable direction des pressions, de maniere a decomposer 
celles qui sont obliques et a les ramener a des pesanteurs zigissant 
verticalement; que les joints d'appareil sont coupes perpendiculaire- 
ment a la direction de ces pressions, afin d'eviter les joints maigres, 
sujets a glisser ou a causer des brisures. Nous n'avons pas pour ce 
genre d'architecture un goüt bien vif, mais il nous est impossible 
de ne pas reconnaitre la l'oeuvre de constructeurs tres-experimentes, 
tres-savants, logiques jusquTt Fexces, et chez lesquels la fantaisie ou le 
hasard n'avaient pas de prise. Quand l'abus d'un principe conduit a de 
pareilles conceptions, il faut deplorer l'abus, mais il faut equitablement 
constater la valeur du principe et tacher d'en tirer profit en evitant ses 
cxces. Ces gens-lit connaissaient a fond les ressources de leur art, ne 
faisaient toute chose que guides par leur raison. Il ne nous appartient 
pas zinjourrfhui deleur jeter la pierre, nous qui, possesseurs de mate- 
riaux varies et excellents, ne savons pas en tirer parti, et qui montrons 
Ifotre insuffisance lorsqu'il s'agit de combinaisons de ce genre en archi- 
tecture. Dans ce dernier exemple, les meneaux verticaux sont d'une 
seule piece chacun, de l'appui a la naissance des courbes. La barre G 
traverse la tete de ces meneaux et maintient les sommiers de la claire- 
voie au moyen de goujons d'os1. Quant aux barres H, ce sont des 
barlotieres simplement eugagees d'un centimetre on deux dans les 
montants. Des vergettes maintenaient les panneaux des vitraux engages 
dans les feuillures l. Les barres et barlotieres, ainsi que les tringles e, 
sont garnies de pitons et de clavettes. Les architectes du xve siecle se 
fiaient si bien a la combinaison de leurs meneaux, qu'ils les taillerent 
souvent dans la pierre demi-dure, dans du banc royal, par exemple. 
1l faut dire aussi qu"ils leur donnaient une section relativement plus 
forte que celle adoptee pour les meneaux du XIVC siecle, qui sont tou- 
jours les plus delicztts. (les compartiments de meneaux furent conserves 
jusque vers le milieu du XVIe siecle. Cependant, a Pepoque de la re- 
naissance, quelques tentatives furent faites pour mettre les Ineneaux 
en harmonie avec les nouvelles formes de l'architecture en vogue a 
cette epoque. Tcmoin certains des mcneaux de Peglise de la Ferte" 
Bernard, qui presentent le plus singulier melange des traditions du 
moyen age et de reminiscenctis de Pantiquite romaine, On croirait voir 
des arabesques de Pompei executees en pierre. 
1 A dater du xve siLjcle, les constructeurs, qui avaient eu l'occasion de constater combien 
les goujons de for, en gonflant par suite de l'oxydation, otaicnt projudiciables aux travaux 
de pierre et les faisaient oclater, romplacizront ces goujons de lnotal par des goujons (VOS 
de mouton ou de corne de cori". (les derniers ont conservü toute leur Lluretä;
	        
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