Volltext: [Gable-Ouvrier] (T. 6)

MANOIR 
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a terre d'lngelheim'; l'autre a Nimegue, sur le Vahalüm A Fexetnple de 
l'empereur, sous les Garlovingiens, les demeures construites par les 
x grands proprietaires tenaient de la villa romaine. Mais a mesure que le 
systeme feodal se constituait, l'habitation des champs se convertissait en 
place forte, et ce ne fut guere qu'au XIII" siecle, sous le regne de Louis IX, 
quele pouvoir royal fut assez fort pour reglementer la construction des 
habitations des proprietaires terriens. A ce sujet, les Oltm nous fournis- 
sent de nombreux renseignements. Nous voyons que le parlement in ter- 
vient pour empocher des chevaliers, des ecuyers, de fortifier leurs de- 
meures? Au sein de l'organisation feodale, plusieurs motifs arretaient 
le trop grand developpemeilt des demeures fortifiees, obligeaientmeme, 
dans certains cas, les grands barons a se contenter de manoirs. a Des 
a seigneurspuissants relevaientsouvent, pour certains fiefs, de seigneurs 
a qui, dans l'ordre hierarchique de la societe, leur etaient de beaucoup 
r: inferieurs : ainsi, le duc de Bourgogne etait, par rapport au tiefde Cha- 
a tillon, vassal de Feveque de Langres. Ces grands vassaux devaient donc 
u porter leurs causes au tribunal de ces seigneurs, quand des proces 
a surgissaient, soit a l'occasion des fiefs qu'ils tenaient d'eux, soit par 
r: rapport a un delit quelconque commis sur le territoire de ces fiefs. 
a Cette jurisprudence etait trop simple, trop conforme a l'usage des 
a fiefs, pour avoir jamais ete contestee. Mais les plaignants, quand ils 
a avaient pour adversaire un des grands barons du royaume, et pour 
(r juge un seigneur hors d'etat de faire executer ses arrets, et par conse- 
' A quatre lieues S. 0. de ltluyenee. 
' Le manoir cflngellieim et celui de Nimegue furent rebätis sous forme de chateanx par 
Frederic I". Ermoldus Nigellns donne la description du palais dlngelheim (lb. IV et V). ll 
ressemblait il une villa romaine par les dispositions d'ensemble. 
3 Voici un exemple : u Etienne Breziae, ecnyer, construisait une maison fortifiee, ainsi 
a qu'il etait dit, sur le mont Avoie. Uabbä de Cluny s'y opposait, pretendant que cet 
a äcuyer ne pouvait construire en ce lieu ä cause de certaines conventions intervenues 
a autrefois entre leurs predccesseurs, et aussi parce que cela tournait au detrimcnt de son 
uEgIisc et de tout le pays; c'est pourquoi Pabbe demandait que l'on detruisit ce qui avait 
a ete construit en cet endroit et que l'on enjoignit ä Yecuyci" de ne plus y bätir desormais. 
a Eticnne, d'autre part, repondait que Pabbe ne devait pas etre eeoute ä. ce sujet ct qu'on 
a ne devait pas detruire sa demeure; il ajoutait qu'il n'avait pas elevä une forteresse, 
a qu'il ne relevait pas de Pabhe; que lui-meme et ses predecesseurs etnient de temps 
a immemorial en saisine de cette montagne comme de son alleu, ainsi que de la garenne 
o et des autres depenclances. En resume, ayant entendu les raisons des deux parties, et 
(v ayant appris par le bailli de lllucon que cette montagne, par elle-meule, etait oeja tres- 
a forte, et que plusieurs nobles et autres personnes reclamaient et s'opposaient de leur 
a une a ce que l'on ediliät en ce lieu, parce qu'une maison (forte) pourrait causer au 
a pays un grand prejudice, il fut arrete que Yecuyer Etienne de Breziac ne pourrait con- 
a struire une maison de ce genre sur la montagne sus-designee, et que la portion de la 
(r dite maison dejä construite par. Etienne serait detruite et supprimee. n (Arrestat. in 
pallam, 1264, arr. vi.)
	        
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