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chanfreinäs mülne ; la tuile, däs les temps anciens, remplace la lourde
couverture de pierre. Parfois les escaliers extärieurs sont coquettement
disposäs, 1e palier garni de beaux garde-corps de pierre; les solives des
plafonds debordent a Pexterieur, forment auvent et s'assemblent dans
les chevrons (fig. 41) 1. Ces habitations do la campagne laourguignonne
sont souvent parementecs avec soin, et affectent certaines formes archi-
tectoniques.
Les maisons de paysans encore bien conservees, dans le village de
Rougemont, entre Montbard et Aisy, en fournissent la preuve. Ces mai-
sons, qui datent la plupart du commencement du 3:11? siecle, presentent
leur pignon sur la route, sont baties avec un soin remarquable (fig. 42),
ct possedent presque toutes un otage au-dessus du rez-de-chaussee;
mais il faut dire que ce village dependait dlune riche abbaye. C'est, en
effet, dans le voisinage des etalalissements religieux que les maisons des
Campagnards sont le mieux construites, jusques au Xlve siecle, et ces
maisons sont habituellement elevees en maconnerie. Suenon? dit que
les terrains destines aux habitations des paysans autour (les etablisse-
ments agricoles des religieux etaient divises en parties egales. a Nous
a croyons, dit M. L. Delisle 3, que ce precepte a äte souvent suivi dans
a notre province (en Normandic), ou, depuis longtemps, le mot boeLs a
' Entre Dijon et Saint-Seine.
5 Leges Scaniw, l. Iv, c. j., cite dans le Glossaire de du (lange, au mon BOEL,
S Etudes sur la condztzon de la classe agricole en Normandie au moyen äge, p.
Evreux, 1851. '
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