Volltext: [Gable-Ouvrier] (T. 6)

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tiques, lesquelles, comme nous l'avons dit plus haut, avaient conserve 
les traditions gallo-romaines assez pures. Le moyen äge est un com_ 
Dose delements tries-divers et souvent opposes; il est difficile, sans 
entrer dans de longs developpements, de rendre compte des effets, 
etrzinges en apparence, qui se produisent tout a coup au sein des 
P0pulations sans cesse en travail. C'est dans l'habitation du citadin et 
de l'homme des champs, autant que dans l'histoire politique, que l'on 
trouve les traces du mouvement national qui commenea pendant le 
Pegne de saint Louis, et qui se continua avec une merveilleuse acti- 
vite pendant les xive et xvt siecles, a travers ces temps d'invasions, de 
guerres et de miseres de toutes sortes. Il semble qu'alors les habitants 
des villes, qui s'etaient empares de la pratique des arts, cherchaient 
dans toutes les constructions a s'eloigner des traditions conservees par 
les couvents; ils revenaient a la structure de bois, et se livraient aux 
Combinaisons hardies que permet la charpente; ils ouvraient de plus 
en plus les facades de leurs maisons, de maniere a composer les rues 
de devantures a jour qui semblaient faites pour rendre la vie de tous 
les citadins commune. Il resultait necessairement de ce voisinage in" 
time une solidarite plus complete entre les citoyens; sans etre obliges 
de descendre sur la voie publique, ils pouvaient s'entendre, se con- 
certer. Dans certaines rues du xive siecle, les habitants des maisons for- 
maient un conciliabule en ouvrant leurs fenetres. Ce besoin politique, 
cette entente necessitee par Petat de lutte de la classe bourgeoise contre 
les pouvoirs clericaux et seculiers explique ces dispositions, qui nous 
paraissent si bizarres aujourd'hui, de maisons qui, bien que tries-ou- 
vertes sur leurs faeades, forment des ruelles impenetrables, qui se tou- 
chent presque au faite, en laissant a leur base une circulation tres- 
facile a intercepter. La grande question pour la cite alors, detait la 
concentration, la reunion des moyens, l'entente complete a un moment 
donne; force etait donc de grouper les maisons autant que possible et 
de mettre leurs habitants en communication immediate. Les facades de 
charpente se pretaient bien mieux que celles de maconnerie a ces dis- 
positions resserrees et a ce systeme de claires-voies; de plus, elles pre- 
naient moins de ce terrain si precieux. Il n'y a donc pas lieu de s'eton- 
ner si, parmi les populations urbaines qui ont acquis vers le XIVe siecle 
des privileges, une certaine independance, qui sont devenues indus- 
trieuses et riches, la construction de bois a etc presque exclusivement 
adoptee. Dans les villes du Midi, ou les traditions de la municipalite 
romaine ne s'etaient jamais entierement perdues, et qui n'avaient pas 
ete forcees de reagii- violemment contre le pouvoir feodal, surtoutcontre 
le pouvoir feodal clerical, devenu plus lourd pour les cites que la puis- 
sance laique, l'architecture domestique conserva la construction de 
maconnerie, des dispositions de rues relativement plus larges, et n'a- 
dopta point ces faQades entierement ouvertes qui mettaient, pour ainsi 
dire, tous les bourgeois d'une cite en contact les uns avec les autres.
	        
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