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K de la Guienne. v Comme tel, et bien que cette souverainete se re-
duisit souvent a un titre, il pretendit assurer son autorite directe en
faisant batir une capitale, Villefranche de Rouergue. a Dans PAgenOis,
K il fonda Villeneuve d'Agen et plusieurs bourgs moins eonsiderables.
(f Dans le Perigord, ou il avait quelques possessions, il fonda aussi des
K bastides. i) Ces villes, ou bastides, etaient construites sur des ter_
rains accordes gratuitement, suivant Findiffation des ingätnieurs, et
jouissaient de franchises etendues. (Fetait un moyen d'attirer sous
la dependance directe du suzerain des populations entieres; le moyen
reussit, maigre les protestations des seigneurs feodaux et les excom-
munications des eveques. (c De son cote, continue M. F. de Verneilh,
K Edouard I", d'abord comme duc et bientot comme roi, multiplia
(f singulierement les fondations de ce genre; et c'est un des meilleurs
(f titres de ce grand prince au souvenir reconnaissant de l'ancien
w duche de Guienne. Libourne, entre autres, lui doit son existence
(f a Beauinont fut ainsi construit pour le compte du roi
d'Angleterre en 4272; le marechal Jean de la Linde commenoa sur
son propre domaine la bastide de la Linde. On balit la ville de Mon-
pazier vers 1284, Or, ce plan de Monpazier "trace en 1284 n'a pas ete
altere depuis, Gomme tous les plans de villes de cette epoque, traces
il
en Guyenne et en Perigord, la ville de Monpazier est non-seulement, ali-
gnee avec une regnlarite parfaite (voy. l'article ALIGNEMENT, fig l), mais
encore toutes les maisons sont äegales dimensions et distribuees de la
Infime maniere. Un ilot des maisons de la ville de Monpazier (iig. 17) fait
VOiP avec quelle uniformite cellulaire ces habitations sont construites.
Certes, la regularite observee dans les villes modernes, comme Napo-
leon-Vendee, comme certaines villes d'Algerie, n'est que desordre, en
Comparaison de cette symetirie absolue. Il faut admettre (ce qui etait
VPüi alors) que tous les gens venant sYrtahlir dans ces bastides privile-
Kiäes, sorte de refuges oiferts par un suzerain, etaient tous sur le pied de