[ MACHIGOULIS ] 212
eleves au-dessus du sol pour que leurs murs et leurs couvertures n'eus-
sent rien ä. craindre des machines de jet, telles que les mangonnezlux,
les pierriers et trebuchets. Sans modifier en rien ce systeme, vers le
milieu du xve siecle, on voulut donner aux mächicoulis, ä ltexterieur, un
aspect moins severe ; quelquefois on les decora. Tels sont, par exemple,
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les mächicoulis poses au-dessus de la porte du beau chäteau du roi
Rene, ä Tarascon (fig. 13). A la fin du xve siecle, les progres de l'artil-
lerie a feu firent renoncer a ce moyen de defense; cependant on figura
encore, par tradition du moins, des machicoulis au sommet des tours
des chateaux.
On etablit quelquefois des mächicoulis surle couronnement des eglises
lorsquion jugeait que celles-ci pouvaient etre investies : c'est ainsi que
sur l'abside de la cathedrale de Bc-iziers, entre les contre-forts, et pour
defendre les fenetres contre une escalade, on a construit, vers le com-
mencementdu xrve siecle, des machicoulis termines par un parapet avec
crenelages a jour en forme de balustrade. Ce monument, place sur le
point culminant de la ville et se reliant aux fortifications, etait consi-
dere comme une citadelle, et de tout temps il avait ete garni de crene-
lages (VOy.ÜRENEAU). Lors de la reconstruction de son abside, apres les
guerres des Albigeois, on ne fit donc que se conformer a une tradition.
Voici (fig. 14) une vue exterieure de l'un de ces mächicoulis du chevet :
en A, est tracee la coupe de la defense. Ajoutons que les fenetres sont
garnies de grillages tries-serres et qui presentaient un obstacle suffisant
pour arreter les assaillants a l'aplomb des rainures des mächicoulis,