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Apres la bataille de Manseurah ou de la Massoure, des espions vien-
nent avertir saint Louis qu'il sera attaque de grand matin dans son
camp. a Et lors eolnmandzi le roy a touz les cheveteins (les batailles
a que il feissent leur gent armer des la mienuit, et se traisissent hors
a des paveillons jusques a la lice, qui estoit tele que il yavoit lous-mer
a riens, pour ce que les Sarrazins ne se ferissent parmi lost; et estoient
a attachies en terre en tel maniere, que l'en pooit passer parmi le
q merrien a pie 1. n Ainsi, dans les campements faits a la hate, les pieux
qui formaient la lice etaient espaces l'un de l'autre de maniere a per-
mettre aux gens de pied de passer entre eux. Ces pieux formaient ainsi
une suite de merlons qui nbmpechaient pas les fantassins de sejeter
sur Passaillant, mais qui zirretaient les charges de cavalerie, et permet-
taient aux soldats de se rallier s'ils etaient obliges de se replier.
Les chateaux etaient toujours entoures de lices, dest-a-dire de bar-
rieres pailisszulees, cplelqilefois avec fosses, qui protegeaient le pied des
remparts et permettaient de faire des rondes exterieures lorsque l'on
etait investi. (fetait la une tradition des populations guerrieres du
Nord.
Amis, beau-frere, est Orenge si riche?
Dist li chätis : a Si m'aist Dex, hbau sire,
Se vdicz le palais de la vile,
Qui toz est fez ä voltes et ä licesf! n
Ce qui veut dire que le chäteau
cntourä de palissades de bois.
de la
ville
dst
maqonnä, voütä et
LIEN, s. m. Tanne de charpcllteric. Pibce de bois ayant un tenon 51
chaque bout, et qui, posde en ächarpc, lie le poingon avec Farbulütrier
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ou avec le faitage d'une charpente de comble (fig. i). A ätant le poin-
gon et B les arhalätriers, les piieces C sont des liens; D (ätant des pom-
gons et F 1e faitage, les piäces G sont des liens.
' Joinvillc, Ilist. de saint Louis.
2 La prise fFOrenge; Guillaume (P0111;
publ. par M. W. J. A. Jonckbloet, 1851,.
chanson
de geste
des
Xle
et
X110
siücles-