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DIEU
chapelles du chevet, on arrivait a une salle voutee bätie au-dessus
de cette chapelle, et servant autrefois, comme encore aujourd'hui, de
tresor et de chartrier. Le tympan de la porte principale s'ouvrant sous
le porche du cote de la rue etait decore d'un bas-relief representant le
Jugement dernier, dont il existe encore quelques fragments 1.
Tous ceux qui yinteressent quelque peu a nos anciens ädiüces ont
visite le charmant Hotel-Dieu de Beaune, fonde en 1443 par Nicolas
Rolin, chancelier du duc de Bourgogne. Get etablissement est ä peu
pres tel que le xve siecle nous l'a laisse, bien qulil soit construit, en
grande partie, en bois. Il se compose de trois corps de logis eleves au
tour d'une cour quadrangtllzlire. Dans le hätiment qui donne sur la rue
est placee la grande salle, avec sa chapelle a Fextremite, la porterie et
quelques pieces voütees destinees aux provisions. Les deux autres corps
de logis, devant lesquels passe une galerie ä deux etages, contiennent
1e noviciat des suzurs, trois salles, la cuisine et la pharmacie. De grands
gables de charpente, vitres, donnent dujour" dans les salles par-dessus
les galeries du dehors, tandis que Paeration se fait par les galeries
mernes et parles faces opposees (voy. lürclritecture civile et {lames-
tique de MM. Verdier et Gattois, t. La cour de cet etablissement,
d'un aspect riant, bien proportionnee, contenant encore son puits du
xve siecle, son lavoir et sa chaire, donnerait presque envie de tomber
malade a Beaune. La porte sur la rue est protegee par un auvent de
charpente couvert d'ardoise (voy. AUVENT).
Nous donnons (fig. 9) le plan de PHÜteI-Dieu de Beaune, et (fig. 10)
' C'est ä M. Lcfort, architecte i: Sens,
grande salle de Phopital de Tonnerre. M.
sins ä notre disposition.
que nous devons un relevä minutieux 118 cette
Lefort a eu l'obligeance de mettre tous ses des-